25 ans de MSF Suisse

Il y a maintenant 25 ans, une poignée de volontaires motivés et engagés décidèrent de créer à Genève la section suisse de Médecins Sans Frontières. Depuis 1981, Médecins Sans Frontières Suisse travaille auprès de populations en danger dans des projets de plus en plus nombreux, grâce notamment au soutien sans cesse croissant du public suisse.

Durant toutes ces années, MSF Suisse a été, comme les autres organisations humanitaires, confrontées à de nombreux dilemmes, à des choix opérationnels et stratégiques difficiles et à des interrogations quant à la meilleure manière de répondre aux besoins des personnes vulnérables.

Aujourd’hui, alors que nous célébrons cet anniversaire, MSF Suisse souhaite ouvrir le débat et partager ses réflexions accumulées au fil des ans. Autour de thèmes purement médicaux comme l’accès gratuit au traitement du Sida ou l’éthique et la médecine humanitaire, nous réunirons le 4 décembre 2006, au CICG, des acteurs humanitaires et médicaux confirmés qui exprimeront leurs analyses et opinions.

Depuis 25 ans, l’environnement international dans lequel les volontaires de MSF Suisse agissent sur le terrain a terriblement évolué, suscitant des questionnements auxquels nous devons impérativement répondre. L’indépendance de l’aide humanitaire est-elle en danger ? Est-il nécessaire de se battre pour la maintenir et à quel prix ? Autant de questions qui seront débattues le 5 décembre 2006 également au CICG.

Ces questions sont fondamentales pour le devenir de l’action humanitaire qui doit sans cesse se mesurer aux défis du moment, afin de garder sa pertinence et son efficacité. Médecins Sans Frontières Suisse désire donc inviter les professionnels de santés publiques, les acteurs humanitaires, des organisations d’aide au développement mais aussi toute personne intéressée à venir participer à ces journées de réflexion.

Par ailleurs, la relation qu’entretiennent les organisations humanitaires avec les médias est une autre source de questionnement.
L’action humanitaire dépend, pour partie, de l’importance de la couverture médiatique d’une crise. Les ONG tirent la sonnette d’alarme. Les médias médiatisent. L’argent afflue. Les ONG agissent. Le mécanisme semble simple.

Pourtant, des crises sont oubliées malgré la communication réalisée directement par les ONG. Et d’autres sont sur-médiatisées. A l’heure où les coupes budgétaires affectent les rédactions, la presse d’investigation en est réduite au service minimum et les ONG deviennent, elles-mêmes, productrices d’informations pré-mâchées. En conséquence, comment peut-on éviter que la réalité devienne la victime de la confusion des genres ? Qui peut juger, en toute objectivité, de la gravité d’une crise et de sa qualification ?
Ces questions qui touchent plus directement le grand public seront débattues à la Maison des Arts du Grütli le 5 décembre au soir en présence de professionnels des médias, des organisations humanitaires et d’universitaires ayant étudié la question.

Pour toute question complémentaires, demande d’information, veuillez svp vous adressez à : frederic.baldini@geneva.msf.org  ou consulter notre site http://www.msf.ch  

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