Berne: plus de 12’000 manifestants réclament l’égalité salariale

Une vaste alliance de femmes demande au Conseil fédéral que des mesures efficaces soient désormais prises, car les mesures facultatives n’ont pas atteint leur objectif : L’égalité salariale n’est toujours pas devenue réalité 34 ans après son inscription dans la Constitution fédérale.
Les participants répondaient à l’appel de 48 organisations emmenées par Alliance F et l’Union syndicale suisse (USS) à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Les sections féminines de tous les partis bourgeois étaient de la partie, à l’exception de l’UDC.
En Suisse, les femmes continuent de gagner 18,9 % de moins que les hommes. Une partie de cette inégalité peut s’expliquer par des critères comme le travail à temps partiel, l’expérience professionnelle et les responsabilités assumées. Mais environ 40 % de la différence de salaire ne peut pas se justifier avec des critères objectifs. Ils sont donc, purement et simplement, de la discrimination. Chaque année, les femmes perdent 7,7 milliards de francs uniquement à cause de leur sexe. Cet argent leur manque, comme il manque à leurs familles et aux retraitées.
Les manifestants formant une mer de ballons roses et blancs sont partis de la Schützenmatte vers 13h30, puis ont traversé la ville avant de rejoindre la Place fédérale.
« Nous ne voulons pas commencer par ‘égaliser’ l’âge de la retraite », avant que l’égalité salariale ne soit appliquée, a renchéri Regula Rytz, co-présidente des Verts. Elle faisait allusion au projet « Réforme Prévoyance vieillesse 2020 » d’Alain Berset.
En amont de ce rassemblement, l’alliance a lancé un manifeste sur l’égalité salariale, signé samedi par presque 5000 personnes dont les anciennes conseillères fédérales Ruth Dreifuss et Micheline Calmy-Rey. Le texte est aussi soutenu par des hommes.
Les signataires ne veulent pas que sous prétexte du franc fort et de la crise économique qui menace, les revendications des femmes passent une nouvelle fois de plus à l’as.
« A travail égal, salaire égal » est un droit fondamental qui est tout autant valable durant une année électorale que lors d’une crise monétaire, rappelle le texte. Il est d’ailleurs inscrit dans la Constitution fédérale depuis 1981 et dans la loi depuis 1996.
Or, selon les dernières études, les femmes gagnent environ 19% de moins que les hommes. Et 40% de la différence de salaire ne repose pas sur des critères objectifs.
Sergio Ferrari, service de presse E-CHANGER/COMUNDO et agences
 

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