Brésil : la FIFA pourrait être lauréate du Public Eye Awards

Depuis plus de quatre ans déjà de nombreux mouvements sociaux au Brésil se mobilisent pour défendre les droits des personnes les plus défavorisées dans le cadre des nombreux mega-projets que la Coupe du Monde de football 2014 engendrent au Brésil. Évictions forcées, corruption, surfacturation des méga-chantiers et priorisation d’une politique publique faisant la part belle à l’infrastructure alors que les besoins se font omniprésents dans les domaines de la santé et de l’éducation publique ont amené des millions de personnes à manifester leur indignation.
En 2013, le mouvement spontané de Brésilien-ne-s indigné-e-s « Vem pra rua » a réussi son épreuve de force et a montré le ras-le-bol des citoyen-ne-s du géant de l’Amérique latine. Les Gouvernements et l’opinion publique prenaient acte d’un changement inéluctable souhaité – un avertissement était donné en prémisse de la Coupe de Monde.
Après avoir obtenu certaines avancées de la part de leur dirigeants politiques, le peuple brésilien représenté par le comité populaire et son articulation nationale s’attaque à juste titre à la FIFA. La plus riche et la plus puissante fédération sportive s’abroge en effet le droit de modifier les lois nationales du pays hôte de l’événement. « Dans les douze villes qui accueilleront les matches, des centaines de milliers d’habitants ont été déplacés de force et ont perdu leur maison et leurs moyens de subsistance. De plus, la FIFA n’entreprend rien pour que les institutions, les petites entreprises ou les entreprises familiales profitent de l’événement. Dans un rayon de deux kilomètres autour des stades ou des espaces réservés aux fans, des zones exclusives sont aménagées, dans lesquelles le mouvement des personnes et la vente de produits sont placés sous contrôle.
Cela provoque la ruine d’innombrables vendeuses et vendeurs ambulants. Une fois de plus, ce sont les plus pauvres qui doivent supporter en premier les conséquences. Et si les personnes lésées tentent de défendre leurs droits, on leur répond par la violence », peut-on lire en explication de la nomination de la FIFA au public eye awards. Riche, exclusive, excluante et accusée de ne pas faire respecter les Droits de l’Humain, la FIFA sera sans aucun doute largement critiquée en 2014. Serait-ce une explication plausible aux premières critiques ouvertement formulées par Sepp Blatter, Président de la FIFA, à l’encontre de l’organisation mise en place au Brésil ?
 
Si vous aussi vous voulez faire valoir votre voix, nommez la FIFA lauréate du prix Public Eye Awardshttp://publiceye.ch/fr/case/fifa/
Qu’est-ce que le Public Eye Awards :http://publiceye.ch/fr/a-propos-des-public-eye-awards/
 

 
Et encore
 
« Suisse/Brésil: Evictions forcées pour la Coupe du Monde 2014 et Jeux Olympiques au Brésil seront traitées en session et side event du Conseil des Droits Humains de l’ONU » 
 
« Brésil: VILA AUTÓDROMO A ACQUIS SA PÉRENNITÉ! » 
 
« La Coupe du Monde de football 2014 au Brésil donne le rythme à de nombreux projets d’urbanisation – l’exemple de Salvador de Bahia » 
 
Olivier Grobet

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