Choléra au nord de l’Ouganda

Le camp de déplacés de Pabbo se situe au nord-est de la ville de Gulu. Début octobre, plusieurs personnes souffrant de diarrhées, accompagnées de vomissements, se sont présentées au centre de santé du camp. Pour trois patients, les examens de laboratoire ont confirmé qu’il s’agissait bien de cas de choléra. Le choléra, maladie extrêmement contagieuse, est endémique dans cette région : les épidémies se répètent à des intervalles plus ou moins réguliers, mais pas forcément chaque année. La dernière épidémie, qui a eu lieu au nord de l’Ouganda, date de 1997.Les mauvaises conditions de vie dont souffrent les 60’000 habitants du camp Pabbo, en particulier le manque d’accès à l’eau potable et l’absence d’hygiène sont des facteurs qui favorisent l’émergence de la maladie. S’il n’est pas traité rapidement, le choléra peut être fatal. L’espace réduit du camp dans lequel vivent les gens est un facteur supplémentaire qui peut augmenter la vitesse de diffusion d’une épidémie. Dans de tels cas, cinq pour cent de la population risque de tomber malade : pour le camp de Pabbo, cela pourrait représenter environ 3’000 personnes. MSF est en train d’installer des tentes d’isolement pour les patients et envoie du personnel supplémentaire sur place afin de lutter contre l’épidémie.
Un traitement efficace du choléra consiste à isoler les patients infectés et à suivre des règles d’hygiène très strictes. Les diarrhées et les vomissements provoquent chez les patients d’importantes pertes de liquide contre lesquelles ils doivent être réhydratés. « Certains patients sont capables de boire, mais pour les cas graves, il faut réhydrater les patients par perfusion » explique Eric Comte, le médecin qui coordonne cette intervention d’urgence à partir de Genève. Le traitement dure entre quatre et cinq jours. A ce jour, 60 patients sont sous traitement et on déplore deux décès.

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