La première vague de réfugiés syriens est arrivée au Liban et en Jordanie en 2011. À l’époque, ils pensaient que la crise ne durerait que quelques mois et qu’ils pourraient rapidement rentrer chez eux. Mais la crise s’éternise et les quelques mois se transforment en une année, puis en plusieurs. Des millions de Syriens cherchent à échapper à la violence, au-delà des frontières du pays.
Au fil des ans, des familles syriennes aisées qui géraient jadis des entreprises et mettaient leurs enfants dans de bonnes écoles ont vu leurs économies disparaître. Les familles syriennes démunies sont désormais totalement dépendantes de l’aide humanitaire et gouvernementale.
Cependant, les besoins des nombreux réfugiés dépassent largement le soutien financier offert par la communauté internationale.
Au cours de la dernière année, des centaines de milliers de Syriens ayant du mal à survivre au Moyen-Orient ont afflué en Europe dans l’espoir d’un avenir meilleur. Le monde entier est aujourd’hui au courant de la situation.
À l’heure actuelle, au moins 80 % des réfugiés syriens vivent toujours dans les pays frontaliers, incapables de s’y sentir chez eux et n’ayant nulle part où aller.
La plupart des réfugiés, qui ne peuvent pas travailler légalement en Jordanie, finissent par prendre des risques qu’ils n’auraient jamais envisagés auparavant. Les pères de famille travaillent clandestinement pour gagner de l’argent malgré le risque renvoyés en Syrie et séparés de leur famille. Les enfants sont retirés des écoles pour mendier dans la rue. Des fillettes de 12 ans à peine sont mariées de force, car leurs familles n’ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins.
Au Liban, vivre en tant que réfugié c’est retourner constamment à la case départ. Certains réfugiés construisent des tentes sur des terres louées, établissent une routine, voire une hiérarchie communautaire, mais risquent toujours de se faire expulser et de repartir à zéro. En outre, les tempêtes de neige et les inondations endommagent leurs tentes, détruisant le peu d’affaires qu’ils ont réussi à emporter.
Medair apporte un soutien aux réfugiés syriens en Jordanie et au Liban depuis 2012. Nous mettons tout en œuvre pour aider ces familles à subvenir dignement à leurs besoins fondamentaux, en leur offrant une aide financière pour des besoins spécifiques comme l’achat de matériel pour se protéger du froid, les accouchements ou les interventions chirurgicales. Dans la vallée de la Bekaa, au Liban, Medair leur fournit des abris et se tient toujours prête à intervenir en cas d’incendie, d’inondation ou de tempête de neige avec de nouvelles fournitures pour les tentes. Dans les camps, nous fournissons de l’eau potable et des services d’assainissement, une formation à la sécurité incendie et des extincteurs pour chaque tente. Malgré les déplacements fréquents des réfugiés, l’équipe de cartographie de Medair veille à ce que chaque camp soit identifié et indiqué sur une carte pour faciliter l’acheminement d’aide vers ceux qui en ont besoin.
Alors que les nouvelles de Syrie ne signalent que violence et destruction, il est difficile de garder l’espoir, et même plus difficile de savoir que faire. Toutefois, ce qui nous encourage à continuer ce sont ces moments de joie quand par exemple une famille soulagée reçoit un kit abri en pleine tempête de neige au Liban, ou quand une maman donne naissance à un enfant en bonne santé dans une clinique en Jordanie.
Nous vous invitons à persévérer à nos côtés et à prier pour le rétablissement de la paix et le retour des familles chez elles, saines et sauves.
Grâce à votre don, une famille syrienne bénéficiera de soins de santé, d’un abri et d’eau potable, en attendant que le retour à la maison ne soit plus un rêve lointain. Pourquoi ne pas faire un don?
Les projets de Medair au Liban et en Jordanie sont rendus possibles grâce au soutien de la Commission européenne, du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, de la Direction suisse du Développement et de la Coopération (DDC), de la Chaîne du Bonheur, du Bureau pour la coordination de l’aide humanitaire des Nations Unies (UNOCHA), Läkarmissionen (Suède), Woord en Daad (Pays-Bas), Lutheran World Federation (Canada), ERIKS Development Partner (Suède), All We Can (Royaume-Uni), de la Fondation Medicor (Suisse), Transform Aid International (Australie), du Conseil communal de Lausanne (Suisse), CEDAR Fund (Hong Kong), World Relief (États-Unis), de la Fondation Gebauer (Suisse), Irish Aid ainsi que des donateurs privés du monde entier.
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