La Colombie, le Guatemala et le Honduras dans le viseur du Conseil des droits de l’homme

État des lieux en Colombie, au Guatemala et au Honduras

En Colombie, la signature des accords de paix entre le gouvernement et les FARC, ainsi que les négociations en cours avec l’Armée de libération nationale (Ejército de Liberación Nacional, ELN) sont des avancés positives pour la situation des droits humains dans le pays d’après le rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme (HCDH). Cependant, ces derniers mois ont aussi vu une augmentation de la criminalité alors que l’impunité sévit toujours à des taux élevés. Le HCDH continuera ainsi son travail en Colombie jusqu’en 2019 pour s’assurer de la sécurité du pays, en restant en contact avec les autorités colombiennes.

De manière similaire au Guatemala, la communauté LGBTI, les activistes des droits humains et les journalistes sont également souvent victimes d’actes de violence qui restent impunis. De plus, les droits politiques des peuples autochtones sont toujours limités. Malgré cela, des progrès ont été observés, en particulier dans la lutte contre la corruption, car plusieurs officiers militaires haut gradés sont jugés pour les crimes contre les droits humains commis au cours de la guerre civile. Dans leur discours lors du Conseil, les représentants guatémaltèques ont mis en évidence l’importance de la coopération avec le HCDH et ont demandé une meilleure communication entre celui-ci et les institutions étatiques guatémaltèques.

Concernant le Honduras, le HCDH et la Suisse ont souligné la nécessité de la coopération internationale. En effet, les activistes des droits humains se trouvent toujours dans une situation extrêmement précaire, avec beaucoup de crimes commis à leur encontre, à l’instar du meurtre de l’activiste renommée Berta Cáceres en mars 2016. Les femmes et la communauté LGBTI sont aussi particulièrement discriminées. Finalement, les libertés d’expression et de rassemblement sont fortement limitées, dû à l’actuel Code pénal, qui laisse une grande marge de manœuvre pour le gouvernement hondurien.

Nécessité de la collaboration internationale

Dans sa déclaration, Manon Yard a souligné l’importance de la collaboration et de la coopération entre états, organisations et activistes, afin de pouvoir améliorer la situation des droits humains dans ces trois pays. Une attention particulière devrait également être accordée à l’exploitation des ressources naturelles, la protection des minorités, les négociations de paix et l’impunité, d’après les rapports d’observation de PBI. Au cours de son intervention, elle a montré que les attaques envers les activistes, aussi bien physiques que psychiques, sont en constante augmentation.

Le rôle du l’HCDH est donc crucial, afin d’offrir une plateforme où représentants étatiques et de l’ONU, organisations et activistes des droits humains peuvent échanger des informations, chercher des solutions et coopérer pour améliorer les droits humains. Le Haut-Commissariat poursuit en effet ses mandats en Colombie et au Guatemala, et travaille en collaboration avec les acteurs nationaux. Le HCDH dispose depuis peu également d’un siège au Honduras et sera donc ainsi en mesure de présenter son premier rapport concernant la situation des droits humains dans ce pays lors du prochain Conseil des droits de l’homme.

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