Conférence à Genève avec des cyberdissidents

Dans le cadre du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), dont la phase finale se tiendra à Tunis du 16 au 18 novembre 2005, Reporters sans Frontières (RSF) et Internet Society – Geneva, en collaboration avec la F@I, feront un état des lieux de la liberté d’expression sur le Net. Les orateurs, dont quatre cyberdissidents, s’exprimeront sur l’organisation du sommet de Tunis afin de déterminer si des changements ont eu lieu au niveau de la liberté d’expression dans ce pays et ailleurs depuis la première partie de ce sommet. Quelque 70 cyberdissidents et webloggers sont actuellement emprisonnés à travers la planète, dont une majorité en Chine.
Date : jeudi 17 février, de 18h30 à 20h30
Lieu: Uni Mail, salle MR030 (au rez-de-chaussée)
Reporters sans frontières (RSF) a choisi d’être représentée à Genève par une délégation de cyberdissidents et webloggers – chinois, iranien, tunisien, maldivien – afin qu’ils témoignent des atteintes à la liberté d’expression sur Internet dans leur pays. « Nous souhaitons donner un visage à la répression  dont sont victimes les internautes dans certains des pays qui vont parader au SMSI », a déclaré l’organisation.
 
Interviendront lors de cette conférence publique :
 
– Zouhair Yahyaoui (Tunisie, pays hôte de la seconde phase du SMSI) a été emprisonné, du 4 juin 2002 au 18 novembre 2003, pour avoir brocardé le président Ben Ali sur son site Internet, Tunezine.com. Il a reçu en juin 2003 le prix Cyberliberté décerné par Reporters sans frontières.
 
 – Ibrahim Lutfy (Maldives) a été arrêté en janvier 2002 pour avoir collaboré à Sandhaanu, un bulletin d’information diffusé par e-mail qui dénonçait les atteintes aux droits de l’homme commises par le président Gayoom. Il s’est évadé de prison en mai 2003 et vit depuis en Suisse, où il a obtenu le statut de réfugié politique.
 
– Cai Chongguo (Chine), professeur de philosophie et dissident politique, a dû fuir son pays suite aux massacres de la place Tiananmen. Réfugié en France, il étudie les systèmes de censures du Net mis en place par Pékin.
– Jay Bakht (Iran) est membre fondateur de Penlog, une association de webloggers iraniens. Il vit au Royaume-Uni, où il se bat pour la libération des webloggers emprisonnés et dénonce la politique de filtrage du Net mise en place par les autorités.
 
– Stéphane Koch : président d’Internet Society Geneva
 
– Julien Pain : responsable du Bureau Internet et libertés de Reporters sans frontières (Paris).
 
La question des médias indépendants sera aussi abordée avec un point de situation sur la saisie, en octobre 2004, pour des raisons encore inconnues à ce jour, des serveurs qui hébergeaient une vingtaine de sites d’Indymedia.
 
Pour plus d’informations sur l’état des cyberlibertés : www.rsf.org

Laisser un commentaire