Dans le cadre du projet Dias Melhores 7344 BR/Bird, l’UNIÃO Bahia initie son plan d’actions

Après plus de deux ans de négociations avec le Gouvernement de l’Etat de la Bahia, notamment avec le Secrétariat de Développement Urbain (SEDUR) et la Compagnie de Développement Urbain (CONDER), puis quatre mois d’attente pour recevoir l’ordre de service des entités compétentes, l’UNIÃO a enfin initié son travail dans les quartiers défavorisés de Salvador, plus précisément à Pau da Lima, Jardim Cajazeiras, Nova Sussuarana et Baixa da Paz. L’objectif du projet? Améliorer les conditions de vie des personnes vivant en flagrante précarité dans l’Etat de la Bahia en proposant des chantiers d’urbanisation accompagnés d’interventions sociales.
 
La manne de la Banque Mondiale
 
Dans le cas de Pau da Lima, plus de 40 millions de dollars ont été obtenu par le Gouvernement auprès de la Banque Mondiale afin de financer l’infrastructure basique du quartier: implantation de réseau d’égouts, contention des terrains présentant un risque d’éboulement et de mettre en danger les habitations, améliorations dans les logements de zones qui ont été occupées au cours du temps et qui vont être régularisées dans un processus d’urbanisation accompagné d’un travail social orienté vers le renforcement des entités existantes sur le terrain. Mais encore l’emploi avec comme arrière-fond le thème de l’économie solidaire, la sécurité, l’éducation, la santé et la mobilisation sociale constituent le champ d’action de ce projet urbanistique et social.
 
Un plan d’actions bien ficelé
 
L’UNIÃO interagit dans ce projet en tant qu’  « Opérateur Social ». En six mois, nous comptons développer quatre activités principales: un cours pour former les futurs mobilisateurs sociaux, l’élaboration d’un diagnostic rapide des quartiers bénéficiaires, puis l’écriture conjointe d’un plan local de développement communautaire conjuguant les possibilités du Gouvernement et les priorités des communautés et enfin l’accompagnement des projets sous-jacents liés au même plan de développement communautaire.
 La première phase de travail a débuté avec le mise en place du bureau, l’identification des entités et leaders communautaires et avec la divulgation du projet afin d’ouvrir l’inscription pour le cours de mobilisateurs sociaux. Près de 70 entités partagées entre écoles, crèches, églises, terreiros de candomblé et associations d’habitants ont d’ores et déjà été répertoriées. De trente places initialement disponibles pour le cours nous sommes passés à quarante personnes suivant une formation donnée par des spécialistes des thématiques proposées: mobilisation sociale, l’acteur socioculturel, les relations de genre, développement humain, politique et social, système politique, popularisation des Droits, sensibilisation à l’écologie, participation communautaire, gestion partagée du territoire, défis du développement économique, média et communication, accès pour les personnes handicapées – droit à la cité, démocratie et droit à la cité, éducation par l’art et diagnostic rapide urbain participatif.
A court terme et au-delà de la formation, nous allons commencer le diagnostic de la zone afin de déterminer les priorités et besoins des habitants du quartier. Nous devrions pouvoir bénéficier d’ici deux mois d’un panorama complet de la situation urbanistique et sociale de la polygonale d’intervention sociale. Dans la suite logique du diagnostic, nous entamerons une planification des actions requises. Pour se faire, l’UNIÃO en tant qu’opérateur social jouera un papier important de médiateur entre la société civile et les instances du Gouvernement. La planification locale de développement communautaire, aboutissement de notre travail après 6 mois, devrait permettre d’envisager une continuité d’un an et demi d’intervention physique et social dans les quartiers bénéficiaires en partenariat avec le Gouvernement.
 
Une participation populaire renforcée par l’engagement d’entités de la société civile susceptibles de la mobiliser et de l’articuler
 
En guise de commentaire, il me semble important de relever le caractère innovant de ce projet dans la mesure ou des fonds de la Banque Mondiale vont être alloués en fonction d’une société civile partie prenante, engagée pour mobiliser la population et organiser la participation des habitants du quartier. Lors du séminaire initial du cours, Fabrizio Pellicelli, directeur italien de la fondation AVSI Bahia, connaissant parfaitement bien les mécanismes de la Banque Mondiale a déclaré ouvertement que: “ Ce projet défie plusieurs règles de base que l’administration de la Banque Mondiale requiert d’habitude, notamment au niveau de la méthodologie participative, et que dans cette optique, il pourrait constituer un exemple à l’échelle mondiale en cas de réussite”. Une déclaration précédée par les paroles de Sérgio Bulcão, coordinateur de l’UNIÃO, qui a affirmé que: “Le fait d’être engagé par le Gouvernement pour être Opérateur Social auprès de la société civile relève presque de l’ironie du sort puisque l’UNIÃO por Moradia Popular Bahia est en effet née en 1999 alors que les critiques de la société civile pleuvaient à propos de ce même programme alors nommé : « Viver Melhor ». Il y a dix ans les associations de quartier se joignaient à nous pour défendre les intérêts de la société civile. Aujourd’hui notre engagement permet de mesurer les avancées que nous avons fait en terme de dialogue avec le Gouvernements actuel”.
 
Quant à l’impact du projet, nous serons d’ici quelques mois si les Bahianais pourront réellement compter sur des « Jours Meilleurs ».

Plus d’infos http://www.humanitaire.ws/rubriques/pourquoipastoit.php
GO
 

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