Erika Galaret : une marraine en quête de soutien

Internet rapproche les continents et les populations qui y habitent. L’histoire d’Erika illustre bien ce qu’il pourrait advenir de tout un chacun s’il entend venir en aide des personnes au Sud en devenant marraine ou parrain. Mais cela n’est pas sans poser quelques questions.
 
Aujourd’hui les ONGs spécialisées préconisent plutôt un parrainage de projets spécifiques plutôt que de personnes. Choix compréhensible. Imaginez une seconde que dans votre école, vous êtes l’unique personne à bénéficier d’un programme de parrainage. Rien ne vous manque ou presque et vos camarades vous jalousent- bien évidemment. Est-ce réellement la panacée ?
 
De plus, imaginez encore que votre manne financière, quelque peu providentielle, s’interrompe, que votre parrain ou votre marraine cesse ses dons. Vous vous trouveriez  au même point qu’au tout début de vos démarches, avec un persistant sentiment d’abandon et d’insécurité en plus. Venir en aide à des personnes au Sud est sans aucun doute louable, pour autant que l’on sache à quoi on s’engage. L’exemple d’Erika Galaret illustre bien cette problématique. Interview d’une femme de cœur.
 
Vous pouvez vous associer à Erika pour venir en aide à cette famille en Côte d’Ivoire ou tout simplement vous mettre en contact à cette adresse e-mail :  blukenia1@caramail.com A noter, Erika cherche activement une association qui pourrait l’aider.
(G.O.)
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Erika Galaret, vous êtes devenue la marraine de Bacayoko Moussa et de sa famille (5 personnes de Côte d’Ivoire). Pouvez-vous nous expliquer comment vous en êtes arrivées à lui fournir une aide substantielle ?
 
J’ai rencontré Moussa sur le net. Au fait, son but était de connaître mon fils qui a 20 ans. Mais dès le départ, une grande confiance s’installée entre-nous. Mon aide est surtout une question de coeur et de conscience. J’ai agis par compassion et par amour fraternel à son égard.
 
Pourquoi a-t-il besoin d’aide ?
 
Il est orphelin car il a soudainement perdu sa mère. Le fait qu’il soit l’aîné de trois frères et une sœur l’oblige à  répondre aux besoins de la famille. Mais, malheureusement, il vit actuellement sans aucun revenu.
 
Qu’est-ce qui vous pousse à lui venir en aide ?
 
C’est l’amour pour Dieu et l’amour pour mon prochain, en particulier le peuple Africain.
 
Comment avez-vous su que cette personne n’était pas un imposteur ?
 
J’ai senti dans mon coeur que je pouvais lui faire confiance.
 
Comment qualifieriez-vous votre relation de parrainage aujourd’hui ? Comment se passe-t-elle ?
 
C’est une relation très forte et très profonde! Disons- c’est un peu mon fils. Mon cœur l’a adopté. Je me rends bien compte que l’argent seul n’est pas suffisant. C’est un TOUT; il faut répondre aux besoins de l’âme, du corps et de l’esprit.
 
Pour quelles raisons avez-vous envie que d’autres personnes se joignent à vous pour aider cette petite famille de Côte d’Ivoire ?
 
J’aimerais sensibiliser d’autres personnes et les rendre attentives aux malheurs des autres. Peut-être un jour viendra où, pour une raison ou une autre, cela ne sera plus possible pour moi, où je serai appelée à oeuvrer et aider différemment- peut-être pour une autre Mission.
 
Propos recueillis par Olivier Grobet
 

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