Honduras : La rencontre « Berta Cáceres vive » visée par des actes de violence

Le 15 avril 2016 avait lieu la rencontre internationale « Berta Cáceres Vive ». 400 représentants d’organisations nationales et internationales, dont le COPINH et les 11 organisations signataires de cette alerte, s’étaient réunis à San Francisco de Ojuera afin de commémorer l’assassinat de Berta Cáceres et ont fait l’objet de menaces, jets de pierre et coups de la part d’un groupe d’une trentaine de personnes armées de machettes et manifestant son soutien au projet hydroélectrique Agua Zarca de l’entreprise DESA. Une dizaine de personnes ont été blessées. La police, qui se trouvait sur place, n’a réagi que tardivement et seulement à la demande insistante de plusieurs membres de la rencontre.

Compte tenu de ces incidents, nous exprimons notre profonde préoccupation face à la situation d’extrême vulnérabilité dans laquelle se trouvent les organisations, les communautés et les défenseurs des droits humains au Honduras, en particulier les membres du COPINH. Dans ce contexte, nous craignons également que des situations comme celle-ci altèrent les possibilités d’accompagnement et d’observation internationale visant à aider à protéger les espaces de résolution non violente des conflits et la promotion et la revendication des droits humains au Honduras. Le travail réalisé par les accompagnateurs et les observateurs internationaux dans le pays répond à la demande des organisations et des acteurs sociaux qui ont le droit de défendre ces droits et de solliciter l’appui international lorsqu’ils font face à des menaces et des attaques.

Nous sollicitons donc l’attention et le soutien de la communauté internationale, en particulier via :

  • l’expression publique d’un soutien au travail des défenseurs et défenseuses des droits humains au Honduras et de leur droit de recevoir un accompagnement international;
  • la demande aux autorités nationales compétentes d’éclaircir les faits rapportés, en réalisant une enquête rapide, impartiale et approfondie sur les attaques et les menaces reçues, ainsi que sur la performance de la police nationale.

Lire l’appel complet des organisations internationales en espagnol / en anglais

Laisser un commentaire