MSF met un terme à ses activités en Irak

Suite à l’escalade de la violence dans le pays, MSF estime qu’il n’est plus acceptable d’exposer ses collaborateurs à de tels risques en raison de leur appartenance à une organisation d’aide humanitaire internationale. “Il nous est devenu impossible, en tant qu’organisation humanitaire internationale, de garantir un niveau de sécurité acceptable pour notre personnel, qu’il s’agisse des expatriés ou du personnel irakien”, explique Gorik Ooms, Directeur général de MSF-Belgique. “Nous regrettons profondément de ne plus pouvoir apporter une aide médicale au peuple irakien alors qu’il en a tant besoin.” MSF a toujours strictement adhéré à son principe d’indépendance et n’a jamais accepté qu’une autorité politique, militaire ou autre n’interfère avec son objectif qui est d’apporter une aide médicale d’urgence aux populations dans le besoin. Actuellement, en Irak, les parties belligérantes ont montré à plusieurs reprises leur non-respect de l’aide humanitaire indépendante. MSF œuvre en Irak depuis décembre 2002. Une petite équipe de collaborateurs internationaux était présente dans la capitale durant les bombardements de Bagdad pour prêter main forte aux hôpitaux de la ville. Peu après, MSF a mis sur pied 3 cliniques à Sadr City et apporté son aide à un hôpital de référence. Depuis janvier 2004, les cliniques ont assuré près de 100’000 consultations médicales. Au cours de cette année, MSF a évalué les besoins dans les villes qui ont été le théâtre d’importants combats – Fallujah, Najaf et Kerbala – et a soutenu le personnel soignant dans ces villes. L’organisation a également introduit un service d’ambulances à Sadr City. Dernièrement, MSF est venue en aide aux personnes déplacées ayant fui Fallujah.

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