Nigéria : un premier réservoir d’eau potable opérationnel

Au début de mois d’août 2016, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a ouvert une nouvelle mission dans l’état de Borno au nord du Nigéria. Le but : répondre aux besoins de milliers de déplacés ayant fui les zones rurales où les combats entre la secte Boko Haram et les forces gouvernementales font rage. Quelques jours après l’ouverture de la mission les premières activités se mettaient en place.
Selon l’UNICEF, ce qu’il se passe actuellement au Nigéria est ‘’l’une des pires crises alimentaires jamais connues dans le monde. Au total, 4,5 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence, et un million d’entre elles souffrent de malnutrition extrême’’.  Afin de prendre part à cette lutte, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, déployées depuis un mois et demi dans le nord du Nigéria, principalement dans les villes de Monguno et de Maiduguri, ont débuté avec succès leurs activités. ‘’La priorité pour nous, explique Thierry Benlahsen, responsable de l’équipe d’urgence, a été de fournir un accès à l’eau potable tant aux communautés hôtes qu’aux déplacés. En raison du nombre grandissant d’arrivée de déplacés dans les villes, la pression sur la ressource en eau est telle qu’il n’y en a pas assez pour tout le monde. Nombreux sont ceux qui se retrouvent contraints d’utiliser une eau impropre à la consommation. L’attente aux points d’eau est aussi un problème de taille qui fait des personnes des cibles potentielles pour Boko Haram. Nous avons donc mis en place un premier réservoir auquel nous avons relié des robinets dans le quartier de Muna Garage dans la ville de Maiduguri. Désormais opérationnel, il permettra à plusieurs centaines de personnes d’avoir accès à une eau saine, eau qui permettra également d’endiguer la crise alimentaire’’.

De l’eau pour lutter contre la malnutrition

Car la crise dans le nord du Nigéria a pour principale conséquence le manque d’accès à la nourriture. Les agriculteurs ont rejoint les villes et délaissé leurs champs à cause de l’insécurité provoquée par les attaques de Boko Haram dans les zones rurales. Ayant dès lors perdu leurs moyens de subsistances, ces déplacés n’ont aucune ressources ni pour se nourrir, ni pour se soigner.  On parle donc bien d’une crise alimentaire. ‘’Or l’eau potable participe à lutter contre la sous-nutrition, explique Julie Mayans, référente sécurité alimentaire et moyens d’existence. Dans la plupart des cas, la sous-nutrition est associée à des diarrhées et des infections intestinales, elles-mêmes largement provoquées par la consommation d’eau non potable, par l’absence de toilettes et des bonnes pratiques d’hygiène (lavage de mains à l’eau et au savon particulièrement). Dans un contexte comme celui qui fait rage aujourd’hui au Nigéria, il est indispensable de disposer d’une eau saine et de structures d’hygiène adéquates.

NIGERIA MUNA GARAGE

En plus des  réservoirs d’eau potable, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL  ont  également déjà commencé à fournir un accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement dans des centres de santé gérés par une organisation médicale qui prendront en charge les enfants atteint de malnutrition. Dans les semaines à venir, elles vont également construire des latrines, des aires de lavages des mains et dispenser des séances de promotion de l’hygiène.

Photos : © SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

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