Petit lexique des acronymes de l’aide d’urgence

Les intervenants internationaux qui répondent au tremblement de terre au Népal ont leur propre langue. Les phrases suivantes auraient un sens pour eux : « L’UNDAC et l’OSOCC sont sur le terrain, et le CRNU assume aussi les fonctions de CH. Parmi les besoins, on distingue les ANA, la RCA, les WASH et la CIMIC ; le FTS enregistre toutes les promesses de contribution. Une IA-RTE et une NA de style MIRA vont bientôt être lancées, tandis que l’INSARAG encadre les équipes de l’USAR, de l’ISAR, les EME et leurs chiens (K9) ».

Ce guide vous aidera à vous repérer dans le labyrinthe des acronymes utilisés dans le monde de l’aide humanitaire internationale :

UNDAC : Equipe des Nations Unies pour l’évaluation et la coordination en cas de catastrophe. Les équipes de l’UNDAC ont été déployées au Népal pour venir en aide aux Nations Unies et au gouvernement pendant la première phase de la crise. L’UNDAC a aussi pour mission de coordonner l’arrivée des secours internationaux.

OSOCC : Centre de coordination des opérations sur le terrain. Etabli par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies, il aide les pays à coordonner les efforts internationaux de recherche et de secours après un tremblement de terre. Il dispose d’un espace de travail privé en ligne, baptisé ‘Virtual OSOCC’ (VOSOCC). Sur le terrain, il compte une ou plusieurs BO – Bases d’opération.

CRNU : Coordonnateur résident des Nations Unies. Le Coordonnateur résident encadre les agences des Nations Unies dans les pays qui ne sont pas confrontés à une situation d’urgence.

CH : Coordonnateur humanitaire. Dans les situations d’urgence, le Coordonnateur humanitaire a pour mission de coordonner les efforts humanitaires internationaux déployés par les Nations Unies et les autres institutions, en liaison avec le gouvernement. Le CH est souvent, mais pas toujours, le CR. Lorsqu’une personne porte les deux casquettes, comme au Népal aujourd’hui, elle a le titre de CH/CR.

IASC : Comité permanent inter-agence. L’IASC rassemble des agences des Nations Unies, des organisations non gouvernementales (ONG), la Croix-Rouge et d’autres organisations internationales ; ce forum réunit les acteurs humanitaires qui élaborent les politiques, instaurent un cadre de responsabilité clair dans le cadre de la réponse humanitaire et identifient les lacunes de la réponse humanitaire. Les insuffisances du système humanitaire mises en lumière lors des catastrophes survenues au Pakistan et en Haïti ont conduit à une réforme de l’IASC : le processus est connu sous le nom d’‘Agenda transformatif’ – ou AT.

N3 : Urgence de niveau 3. Il s’agit du terme utilisé par l’IASC pour décrire les situations de crise humanitaire majeure, de grande ampleur. On compte actuellement quatre crises dites de niveau 3 : l’Irak, la Syrie, la République centrafricaine et le Soudan du Sud. Le Népal n’a pas encore été classé comme une crise de niveau 3. Cette classification doit permettre une mobilisation plus rapide des ressources humaines et financières. Elle est basée sur cinq critères : ampleur, complexité, urgence, capacité et risque pour la réputation.

ANA : Articles non alimentaires. Il s’agit d’une catégorie fourre-tout pour les fournitures non médicales, notamment les matelas, les articles de maison, les kits d’hygiène, les tentes, les sauts, les bâches, etc.

RCA : Redevabilité aux communautés affectées. Redevabilité est le mot à la mode depuis quelques années dans le monde de l’humanitaire et la question de la redevabilité gagne en importance. L’amélioration de la communication entre les agences d’aide humanitaire et leurs clients – ou « bénéficiaires » – est souvent incluse dans la RCA. Les activités associées : Communications avec les communautés (CwC) et Communiquer avec les communautés sinistrées (CDAC).

WASH : Eau, assainissement et hygiène. Ils font souvent défaut après une catastrophe, ce qui peut favoriser la propagation des maladies.

CMCoord : Coordination civilo-militaire. Autres acronymes : CIMIC ou CIVMIL. Les relations souvent tendues entre les agences d’aide humanitaire et l’armée sont gérées par des experts et régies par des politiques.

FTS : Service de suivi financier des Nations Unies. Mis à jour en temps réel, il assure le suivi des promesses et des contributions faites au titre de l’aide humanitaire dans le monde.

IA RTE : Evaluations interorganisations en temps réel. Mandatées par l’IASC, ces évaluations sont réalisées dans les semaines et les mois qui suivent le déclenchement d’une crise. Elles permettent d’obtenir des informations sur les points faibles, les difficultés d’accès, les menaces potentielles et la qualité de l’intervention humanitaire. Au moins huit RTE (évaluations en temps réel) ont été réalisées.

MIRA : Evaluation multisectorielle initiale rapide. Elaborée par l’IASC pour identifier les priorités humanitaires stratégiques dans les semaines qui suivent le déclenchement d’une urgence, elle est conduite par une équipe de spécialistes de l’urgence venant de différents secteurs. La MIRA est un genre de NA (Needs Assessment) – évaluation des besoins.

INSARAG : Groupe consultatif international de la recherche et du sauvetage. Placé sous l’égide des Nations Unies, ce réseau de plus de 80 pays et organisations établit des normes minimales pour la recherche et le sauvetage ainsi qu’une méthodologie pour mettre sur pied la coordination internationale de la réponse au tremblement de terre.

USAR : Recherche et sauvetage en zone urbaine. Les équipes de recherche et de sauvetage déployées à l’international sont appelées ISAR. Environ 60 équipes de l’USAR ont été enregistrées au Népal et le gouvernement a indiqué qu’il y en avait suffisamment. Elles sont souvent associées aux EME, les équipes médicales étrangères.

K9 : « canine ». Les chiens renifleurs des équipes de l’USAR et de l’ISAR.

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