» POUR UNE AUTRE SUISSE POSSIBLE »

2e forum social suisse
 
Lorsque, le 3 juin prochain, les portes de l’Université Miséricorde de Fribourg s’ouvriront pour recevoir les participant/es au 2e Forum social suisse (FSS), 18 mois d’une longue et systématique préparation y trouveront leur concrétisation.
 
Le FSS, enfant du Forum social mondial de Porto Alegre, ne se réduit pas à l’évènement qui se tiendra du vendredi 3 juin, le soir, au dimanche 5 juin, dans l’après-midi. Selon la logique des forums sociaux, leur préparation fait déjà partie d’un processus de mobilisation et de réflexion. Pour la Suisse, ce processus a débuté dès la clôture du 1er FSS, fin septembre 2003.
 
Des forces en mouvement
 
Depuis lors et jusqu’à maintenant, des représentant/es des 80 organisations et mouvements qui font partie du FSS (cf. site: www.socialforum.ch) se sont réunis lors d’une demi-douzaine d’assemblée générale, où  furent définies – dans le cadre d’une active démocratie participative – les thèmes, les priorités, les personnalités invitées et les questions d’organisation.
 
Simultanément, un groupe de coordination ouvert et large s’est réuni chaque mois; un groupe d’organisation basé à Fribourg a été constitué et plusieurs groupes de travail ont préparé chacun un de sept  axes thématique centraux. Un travail qui a réuni au total durant un an et demi plus d’une centaine de représentant/es d’ONG, de mouvements sociaux et de femmes, des groupes chrétiens et écologistes,  de défense des droits humains et de jeunes.
 
Le deuxième FSS débutera vendredi soir, le 3 juin, avec une assemblée, suivie d’un débat sur  » Altermondialisme, défis et potentialités d’un mouvement en expansion. Du Forum Social mondial au Forum social suisse « . Parmi les personnalités qui ont déjà confirmé leur présence :le Brésilien Francisco  » Chico  » Whitaker, représentant de l’une des 8 organisations fondatrices du Forum social mondial, membre de son Conseil International; la dirigeante féministe portugaise,  Almerinda Bento, de la Marche Mondial
de Femmes; l’économiste et écrivain égyptien Samir Amin, aussi membre du Conseil international ; l’historien iraélien Ilan Pappé ; le sociologue suisse Jean Ziegler soutient le FSS et, sous réserve d’autres engagements pour une mission dans le cadre de l’ONU, sera présent à Fribourg.
 
Le samedi 4 et le dimanche 5 juin, se tiendront une quarantaine d’ateliers de travail et de séminaires, parallèlement à 7 conférences principales sur: la souveraineté alimentaire; les injustices commerciales et financières; tendances autoritaires, répressives et génératrices d’exclusions; droits des migrant/es; services public et OMC; lutte contre les  multinationales; et droits du peuple palestinien. Cet événement sera complété, durant la nuit du samedi 4 juin, par un concert spécialement programmé à Fri-son  » Pour un autre monde possible « .
 
Une combattante européenne
 
 » À présent, les forums sont l’outil des mouvements sociaux et des forces progressistes dans le monde pour trouver l’énergie nécessaire pour mener la lutte contre le néolibéralisme « , afirme Almerinda Bento, l’une des personnalités européennes invitées à Fribourg.
 
Professeur, âgée de 54 ans, Mme Bento est membre de la direction de UMAR (Union de mulheres alternativa e resposta), ainsi que de la coordination de la  » Marche mondiale des femmes  » pour le Portugal. Selon cette dirigeante féministe portugaise,  » il  ne faut pas tomber dans la routine, mais approfondir les liens entre nos luttes ». C’est là l’un des défis auxquels devra répondre le FSS.  » On ne sait pas ce que sera le futur. Mais il faut tout de même continuer à créer des réseaux et des liens de communications efficaces entre eux « .
 
Pour Almerinda Bento,  » il est essentiel que les différences et la diversité puissent continuer à être respectées dans le cadre de ce processus altermondialiste en construction « . Du présent au futur, une réflexion et une sensibilité internationaliste qui l’amèneront en juin 2005 à Fribourg. « Aujourd’hui il n’est plus possible de réfléchir aux luttes que nous menons dans nos pays respectifs sans penser à celles des autres peuples. Les femmes et les hommes  qui souffrent chez eux des mêmes attaques de notre ennemi commun, le néo-libéralisme, souligne la dirigeante portugaise.
 
Sergio Ferrari
Service de presse E-CHANGER

 
Liens utiles

 

"
Pour une autre Suisse possible"

Les
forums sociaux et la naissance d’un nouveau acteur planétaire,
interview de Chico Whitaker
Programme
du 2e forum social suisse

La
rubrique E-CHANGER
La
rubrique Mouvements sociaux
S’exprimer
sur le forum – Participer au débat

 

 

Laisser un commentaire