RDC : un réseau d’eau pour lutter contre le choléra

En RDC, des affrontements violents ont poussé plus de 600 000 personnes à fuir de chez elles. Ces personnes déplacées sont pour la plupart dans la région du Tanganyika, dans la ville de Kalemie, qui réunit la moitié du nombre de cas de choléra du pays et dans laquelle nous intervenons.

Les conditions d’accès à l’eau, premier facteur du choléra

La population de la ville de Kalemie est passée de 50 000 à 300 000 personnes en 10 ans, augmentant encore plus les problématiques d’accès à l’eau potable, premier facteur des épidémies du choléra. En effet, une étude de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, démontre un lien direct entre accès à l’eau potable et épidémies de choléra.

Pour lutter contre le choléra à Kalémie, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL travaille avec la Regideso, l’organisme local en charge de la gestion et de la distribution des eaux. Gilbert Magala, son responsable, précise quelles sont les problématiques auquel il doit faire face. Selon lui, « Le souci de la Régideso, c’est de donner de l’eau potable à la population pour éviter les maladies hydriques » mais pas uniquement. L’éveil de conscience des populations est primordial dans cette lutte contre les épidémies de choléra. Le travail de sensibilisation aux bonnes pratiques d’hygiène et l’existence des points de chloration d’urgence est impératif. ‘’Il faut faire attention à l’hygiène car le choléra attrape les gens et les emmène à la mort », conclue Malunga Kaite, sensibilisatrice de l’association Amuka.

Pour ces raisons il est d’abord essentiel de rétablir un réseau d’eau inaltérable.

Un réseau d’eau à réhabiliter….

À Kalemie, « depuis 50 ans, il y a une absence totale de maintenance sur le réseau et le système de gestion de l’eau de la ville de Kalemie », explique Brice Pageaud, responsable du projet SOLIDARITÉS INTERNATIONAL. C’est pourquoi, depuis 2011, en lien avec ses partenaires*, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL réhabilitele réseau d’eau de Kalemie, crucial pour ralentir et éradiquer les épidémies de choléra.

Grâce à la loi Oudin Santini, qui s’adresse aux collectivités territoriales et aux agences de l’eau, ces partenariats ont pu être mis en place. Elle leurs permet d’affecter 1% des recettes propres de chacun de leurs budgets relatifs aux services d’eau et de l’assainissement. Parmi les partenaires de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, la vile de Blois qui a décidé de financer une partie des travaux de réhabilitation du réseau de Kalemie. « On s’est dit aussi que ce que l’on faisait pour nous, on pouvait aussi le partager et le faire pour d’autres, donc c’est à ce titre qu’on est venu en aide suite à des interventions qu’on a pu avoir avec SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, pour intervenir à Kalemie. » précise Jérôme Boujot, adjoint au maire de la ville de Blois.

… et une gestion sociale sont nécessaires pour une lutte pérenne

Pour assurer la gestion de l’eau du réseau à long terme et continuer la lutte contre les maladies hydriques de la façon la plus pérenne, les communautés sont aussi impliquées dans le projet.

Les bornes fontaines sont gérées par des fontainiers et par les membres de L’Association des Mamans pour la Protection et la Sécurité des Bornes Fontaines (AMPSBF), qui sensibilisent les familles à l’hygiène. De ce fait, ces femmes sont des actrices majeures de la gestion de l’eau à Kalemie. Pour les aider à garder ce rôle de manière durable, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL leurs donnent l’opportunité d’exercer une activité génératrice de revenu comme la vente de savons.

Le travail a bien avancé mais « il reste quand même quelques étapes à franchir », signale Brice Pageaud. De façon certaine, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL restent mobilisées pour que toutes et tous puissent avoir accès à une eau potable durablement.

TOUS ENSEMBLE POUR SOUTENIR LA LUTTE CONTRE LE CHOLÉRA À KALEMIE

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