Rencontre des coordinateurs Terre des Hommes

Terre des Hommes Suisse n’engage pas d’expatriés et ses collaborateurs du terrain sont ressortissants des pays dans lesquels nous soutenons des projets. Certains ont vécu en Suisse, y ont fait des études et sont retournés dans leur pays. D’autres ont appris le français ou s’efforcent de l’apprendre. Tous possèdent d’étroites connaissances de notre culture, de nos objectifs d’appui à des enfants et au développement, et s’efforcent de mieux nous faire comprendre leurs réalités, celles du Sud.

Mais quel est le rôle du coordinateur?

Guerty, Haïti: Il est le premier avocat des partenaires. Il a un rôle de résonance, il traduit les idées des partenaires du Sud pour qu’elles puissent être comprises et débattues au Nord. C’est une voix internationale différente.

Nancy, Colombie: En tant que coordinatrice, mon rôle consiste à expliquer que TdH n’est pas une institution vide, mais une équipe de personnes qui veulent mener des actions pour que le monde change, pour lutter contre les inégalités. Chacun, à son échelle, peut participer à cela, amener des changements concrets et non seulement des discours. Les partenaires et les bénéficiaires ont le sentiment que nous travaillons à leurs côtés. L’argent est une chose, le sentiment d’appartenance à un même monde en est une autre.

Mais que fait concrètement le coordinateur?

Vincent, Burkina Faso: J’apporte un appui technique aux partenaires sur le terrain, les aide à préparer les programmes pour qu’ils s’inscrivent dans une certaine vision du développement et des droits de l’enfant. Je m’efforce aussi de présenter les impératifs et les perceptions du Nord au Sud et du Sud au Nord, pour un véritable compromis dans le partenariat. J’ai eu le privilège de vivre un temps en Suisse, je vis aujourd’hui au Burkina, je peux ainsi informer TdH sur l’évolution des politiques, des réalités du Sud et être l’écho du terrain.

Lamine, Sénégal: En plus des conseils aux partenaires, je représente également TdH auprès d’eux ainsi qu’auprès des autres ONG du pays et des autorités.

Ash, Inde et Kelly, Brésil: Nous voyons notre rôle surtout en tant que soutien régulier et attentif aux partenaires. Kelly ajoute toute son énergie dans l’animation, la stimulation pour renforcer la motivation de ceux qui sont engagés dans les programmes. Pour Mario, Colombie, il s’agit aussi de systématiser les expériences qui peuvent être utiles à d’autres.

Et Félix, du Pérou ajoute qu’il s’efforce d’établir des liens durables et permet aux bénéficiaires d’atteindre leur autonomie.

Venant de Bolivie, Monica confirme ce qu’ont dit ses collègues et insiste également sur le fait qu’elle sert de relais pour la recherche de fonds des partenaires et d’aide à l’amélioration de la qualité de leurs programmes.

Cette rencontre était-elle vraiment utile, a-t-elle permis des prises de conscience, des surprises?

A cette question, nombreuses furent les réponses qui, pour la majorité, ont reconnu la richesse des interactions multiculturelles, entre Genève et le terrain comme entre les coordinateurs venus d’Afrique, d’Amérique latine et d’Inde. L’ambiance de la rencontre était bonne, l’esprit constructif, la formation aux nouveaux outils informatiques importante. Des idées novatrices ont fusé, des impulsions de changement profitables à tous. Et s’il y a eu quelques points négatifs, tels qu’un horaire très chargé et le manque de traducteurs-interprètes pour que les échanges soient plus faciles, la nécessité de cette rencontre a été soulignée par tous.

Carla, Brésil: Aujourd’hui nous est donnée la possibilité de continuer le travail ensemble, avec une vision régionale et davantage de synergie siège-terrain.

Monica, Bolivie: C’était beau d’être tous ensemble pour partager ce rêve qui nous donne la force de lutter chacun dans son propre pays.

Kishore, Inde: En Inde, nous sommes souvent confrontés aux Européens, mais rarement aux Africains ou aux Latino-américains. Cette rencontre est le seul espace où l’on peut rencontrer des gens de tous les continents.

Et Kelly, Brésil de conclure: J’ai été surprise par la diversité des personnes qui constituent TdH. Certains plus pragmatiques, d’autres plus politiques. Une vraie salade de fruits! C’est surprenant mais aussi très sympathique et cela nous a permis de travailler avec beaucoup de convivialité et de rires.

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