Mission Bethléem Immensee: un concept unique en son genre
Il y a 10 ans, la Mission Bethléem Immensee (MBI) était fondée : une association civile engagée dans la coopération au développement par l’envoi de personnes. A l’occasion de ce jubilé, une table ronde a rassemblé quelques personnalités qui ont accompagné la MBI dans son parcours. Ils ont discuté des défis actuels.
« La création de l’association Mission Bethléem Immensee, il y a 10 ans, fut un signe posé au sein de l’Eglise » explique Josef Meili, Supérieur général de la Société des Missionnaires de Bethléem (SMB). Et l’experte en coopération au développement, Dr Anne-Marie Holenstein, qui a influencé la conscience suisse sur la politique de développement, complète : « La fondation de cette association civile a ancré la collaboration des membres du clergé et des laïcs sur le plan structurel également. Hommes et femmes, célibataires et mariés, prêtres et volontaires qualifiés, tous ont obtenu les mêmes droits. Au sein de l’Eglise catholique, ceci est à ce jour un programme unique au niveau mondial. » La mise en pratique de ce concept de la MBI a été discutée pendant une bonne heure entre les intervenants. L’ambiguïté du terme « mission » à notamment été discuté, en se demandant si le fondement religieux était plutôt une chance ou un problème pour une organisation d’entraide. Le représentant de la DDC, Dr Konrad Specker, a fait remarquer que des projets pastoraux ont parfois bien plus de potentiel pour le développement que des projets classiques de coopération au développement.
La MBI soutient de nombreux projets en Amérique latine, en Afrique et en Asie. Vu de l’extérieur, les engagements semblent être très différents les uns des autres. La question d’un lien qui les unit fut posée. « Les projets sont aussi divers que nos organisations partenaires sur place » répondit le Directeur de la MBI, Sepp Gähwiler. Il souligna que dans tous les projets, l’échange et le travail de mise en réseau sont au centre – ceci indépendamment du thème du projet, qu’il concerne la promotion de la paix, l’amélioration des conditions de vie, la pastorale intégrale ou la protection de l’environnement. Il s’agit toujours de soutenir des hommes et des femmes, de les accompagner pour renforcer leurs capacités à prendre leur vie en main. La Présidente de la MBI, Rosmarie Dormann, souligna dans ce contexte la très grande motivation des volontaires : « Ils renoncent à beaucoup de choses, ils partagent leurs connaissances, leur savoir-faire, et ils s’impliquent dans les relations humaines. Leur engagement dépasse de loin le cahier des charges qui leur est imparti. »
Le site de la MBI