Un weblogger emprisonné entame une grève de la faim

Mojtaba Saminejad, un weblogger emprisonné depuis le 12 février 2005, a entamé une grève de la faim, le 14 mai, pour protester contre ses conditions de détention. Reporters sans frontières appelle tous les bloggers à soutenir leur confrère en postant un message le concernant sur leur publication. »Mojtaba est incarcéré dans une prison où plusieurs personnes sont mortes ou ont été blessées  ces derniers mois suite à des violences entre détenus. La vie du jeune weblogger est en danger. Il faut faire parler de lui sur la Toile et dans les médias afin de mettre la pression sur les autorités iraniennes. Tous les bloggers doivent se sentir concernés par son sort et par celui de ses deux confrères emprisonnés », a déclaré l’organisation.Selon sa famille, Mojtaba a tout d’abord tenté de porter plainte pour mauvais traitements. Ses interrogateurs lui ont alors répondu qu’ils allaient le mettre dans un centre de détention où il allait « regretter de s’être plaint ». Le weblogger est actuellement détenu à la prison de Gohar Dashat, dans la banlieue de Téhéran, connue pour les maltraitances qui y sont infligées aux prisonniers. Il partage sa cellule avec des détenus de droit commun.Le père du weblogger, Sfar Saminejad, a déclaré à l’agence de presse étudiante ISNA  :  » J’ai écrit plusieurs lettres aux autorités pour me plaindre des conditions inacceptables dans lesquelles mon fils est emprisonné, mais personne ne m’a répondu ».Le 11 mai, Mojtaba était apparu les mains et les pieds enchaînés à une audience au tribunal.Une pétition en ligne a été lancée depuis quelques jours par des webloggers iraniens qui demandent au chef du système judiciaire, l’Ayatollah Sharoudi, qu’il accorde son pardon à leur confrère et qu’il prononce sa libération sans conditions (http://alpr.30morgh.org/guest/archives/002216.php). Une autre avait déjà été lancée peu après son arrestation (http://www.petitiononline.com/mojsn/petition.html).
Deux autres webloggers et cyberjournalistes, Mohamad Reza Nasab Abdolahi et Mojtaba Lotfi, sont également emprisonnés depuis février.
 
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