WORKSHOP POUR LES JOURNALISTES ET LES ONG
SUR
L’ANONYMAT DES COMMUNICATIONS,
LA SÉCURITÉ DES DONNÉES ET LA PROTECTION DES SOURCES
Jeudi 7 mars 2013
Club Suisse de la Presse *
En partenariat avec le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH), le Club suisse de la presse, Telecomix et Chaos Computer Club
Ituri, Nord Est de la République Démocratique du Congo : « En 2008, j’ai eu des problèmes. Il y a eu des hommes en armes qui sont entrés chez moi. Quand ils sont entrés, ils m’ont menacée… J’avais un ordinateur portable, je savais que le portable contenait des données en rapport avec les victimes. Alors, j’ai essayé de résister. Et quand j’ai résisté c’est comme ça qu’ils m’ont tiré dans la jambe, et j’ai reçu aussi un coup de machette au front. Alors, quand ils ont eu ce portable, ils sont repartis ».
Noella, coordinatrice de l’association SOFEPADI
En 2006, les ordinateurs de la société Greenpeace sont piratés par le biais d’une société d’investigation mandatée par le groupe EDF. Fin 2009, ce sont les ordinateurs de trois journalistes d’investigation du Point qui sont volés lors de deux cambriolages différents. Fin 2010, les locaux du média en ligne « rue 89 » sont cambriolés et une vingtaine d’ordinateurs dérobés. Peu de temps avant, les locaux des journaux Médiapart, et ceux du Monde avaient déjà subit le même sort… Fin 2012, le journaliste Pascal Bonnefoy, se fait voler son ordinateur, disque dur externe et appareil photo. A la même période le journaliste Javier Rebolledo, se fait voler son disque dur. Cristobal Pena, journaliste et auteur du livre “Los fusileros“, subit le même sort. Début 2013 ce sont les journalistes du New-York time et du Washington Post qui sont victimes d’attaques informatiques répétées et de tentative de vols de données et d’accès à leurs comptes émail… Ce ne sont là que quelques cas pris au hasard, qui ne font que confirmer qu’aujourd’hui plus que jamais, les journalistes et les ONG sont devenus des cibles prioritaires par rapport à l’information et les contacts qu’ils détiennent. La dématérialisation de l’information et la complexification des technologies de communication, ont rendu d’autant plus difficile la protection des sources et autres informations sensibles, qui sont entreposées sur les différents supports électroniques (ordinateurs, cartes mémoires, téléphones mobiles, clés USB)…
OBJECTIF
L’objectif de ce workshop est d’aider les journalistes et les ONG à comprendre et à se familiariser avec les risques induits par l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, respectivement : les ordinateurs portables, les tablettes numériques ou les Smartphones ; les clés USB et autres supports de stockage de données ; les réseaux téléphoniques fixes ou mobiles ainsi que les applications Web. Ce workshop combinera un volet théorique avec des démonstrations pratiques.
THEMES
• Comment êtes-vous tracés : ordinateurs, portables, téléphone mobiles et smartphones, quelles sont les traces que vous laissez, comment les gouvernements et certaines sociétés privées arrivent à vous tracer aujourd’hui ?
• Social Engineering et Réseaux Sociaux, comment éviter que votre présences sociale en dévoile trop sur vous et sur vos contacts et « amis » ? Quelles sont les méthodes communément utilisées pour « pénétrer » un réseau social ? Comment diminuer le risque humain ?
• Quels sont les bons comportements à adopter en matière de sécurité de l’information et protection de sources ou autres données sensibles ? Quels programmes utiliser, comment protéger ses communications et échange d’information sur le Web ? Quand et quoi chiffrer ? Quelles mesures à prendre lors de l’utilisation d’un téléphone mobile ? Comment préparer un voyage à l’étranger, ou lors de déplacement dans des zones sensibles ? Quels sont les pièges potentiels à éviter ?
WORKSHOP DIRIGE PAR STEPHANE KOCH ET JEAN-MARC BOURGUIGNON
Stéphane Koch
Membre du comité de Reporters sans frontières Suisse, Stéphane Koch est spécialisé dans la sécurité de l’information, les utilisations des médias et réseaux sociaux, le risque humain et la gestion de la réputation. Il est aussi Vice-président de High-Tech Bridge, une société spécialisée dans le domaine du Ethical Hacking. Stéphane Koch intervient en tant que formateur et en expert pour divers instituts en Suisse et en France, dont l’Institut de lutte contre la criminalité économique (ILCE), le Centre romand de formation des journalistes (CRFJ) et le Geneva Centre for Security Policy (GCSP), pour lesquels il donne diverses formations sur l’utilisation des médias sociaux, la sécurité de l’information.
Jean-Marc Bourguignon
Depuis 2 ans dans le collectif Telecomix, Jean-Marc BOURGUIGNON a été très actif durant les événements en Tunisie et Egypte pour maintenir une communication, fournir des services de VPN, Tor, Web… Il a participé à une rubrique du portail WefightCensorship.org de RSF. Il collabore avec RSF et FIDH sur des workshops autour des données privées, expliquant comment rester anonyme ou réduire sa visibilité en utilisant des outils basiques et avoir de bons réflexes à des bloggers, journalistes, citoyens. Il tient particulièrement à créer plus de ponts entre « hackers » et ONG, Medias, institutions publique, société civile…
A la fin de ce workshop les participants auront pu évaluer leur niveau de connaissances, et seront en mesure d’identifier, si nécessaire, leurs besoins en formation.
Un web-documentaire sur les liens entre les hackers et la politique du net, qui vous aidera à mieux comprendre ces organisations : « Geek Politics, la démocratie dans les câbles »
INSCRIVEZ-VOUS !
Workshop en anglais : 9.00 – 12.30
Workshop en français : 13.30 – 17.00
* Club Suisse de la Presse
Route de Ferney 106, La Pastorale
1202 Genève