Chaque enfant mérite de grandir dans la dignité et l’espoir. Pourtant, pour un grand nombre d’enfants au Kenya et en Afrique, cet espoir reste fragile. Le chapitre kenyan de SAPI identifie cinq groupes d’enfants particulièrement exposés à des risques majeurs :
1. Les enfants des rues
Présents dans les villes et les centres urbains, ces enfants dorment à même le sol, dans des ruelles ou sous des vérandas, exposés aux intempéries. Beaucoup inhalent de la colle ou du carburant, et certains portent des cicatrices dues à des chutes. Survivants d’abus physiques ou sexuels, ils sont souvent marginalisés et arrêtés arbitrairement. Ils ont besoin de protection, d’espaces sûrs, de soins médicaux et d’un accompagnement patient vers la réhabilitation.
2. Les enfants abandonnés ou séparés
Sans tuteurs stables, ces enfants vivent dans l’incertitude. Leurs parents, souvent pris dans la précarité quotidienne, ne peuvent leur offrir une attention constante. Certains sont sans papiers et passent de foyer en foyer. Ils ont besoin d’un soutien pour réintégrer l’école, d’un suivi individualisé et d’un appui aux familles pour stabiliser leur environnement.
3. Les enfants réfugiés
Dans les camps de Dadaab, Kakuma ou Kalobeyei, ces enfants doivent s’adapter à de nouveaux pays, systèmes et langues. Certains vivent dans des communautés autrefois en conflit, ce qui alimente leur peur. Ayant fui des violences, ils ont besoin d’un accès à l’éducation, d’un soutien psychosocial et de mécanismes de protection renforcés.
4. Les enfants concernés par la réforme de la protection de l’enfance
La récente loi sur la réforme des soins entraîne la fermeture de foyers résidentiels au profit de placements familiaux. Ces transitions, souvent brusques, s’accompagnent de retards administratifs. Certains enfants révèlent des abus passés et nécessitent un suivi sensible. Ils ont besoin de placements temporaires sûrs, d’un accompagnement rigoureux et de services communautaires solides pour garantir leur sécurité.
5. Les enfants vivant dans une pauvreté extrême
Déscolarisés, vivant dans des bidonvilles ou des zones reculées, ces enfants sautent des repas, s’occupent de leurs frères et sœurs ou travaillent de manière informelle. Exposés à des abus domestiques ou professionnels, ils ont besoin d’un soutien alimentaire, de protections sociales et de voies simples pour retourner à l’école, afin d’éviter la rue et l’exploitation.
Ce que fait SAPI Kenya aujourd’hui
Le chapitre kenyan de SAPI mène actuellement des interventions pilotes à Ruiru, avec une approche simple, constante et humaine.
Nous offrons des repas chauds à un petit groupe d’enfants en lien avec la rue. Nous distribuons des kits de dignité contenant du savon, des serviettes hygiéniques et des brosses à dents. Nous mettons également à disposition des livres de lecture pour les enfants motivés à fréquenter une bibliothèque communautaire dans la région de Juja, en vue de leur réintégration scolaire.
Ces premières actions, bien que modestes, constituent des fondations essentielles pour des interventions durables et à plus grande échelle.
Version anglaise:
Small steps. Lasting care for children in Kenya.”
Children should grow with dignity and hope. However, that hope is fragile for a substantial number across Kenya and Africa. The Kenyan SAPI Chapter categorises children at risk into five groups.
First, street children who are most visible in towns and cities. They sleep outside in harsh weather, often in alleys and verandas. Many of the street kids sniff glue or jet fuel, and some boys carry facial scars from falls after the first dizzying sniff. Some are survivors of physical or sexual abuse. They face ostracization and arbitrary police arrests. They need protection, safe spaces, medical care, and patient rehabilitation.
Second, abandoned or separated children who lack steady caregivers. Many have parents who are too poor and caught in the daily hustle to provide consistent care. Some are undocumented and move between relatives and neighbours. Some are survivors of physical or sexual abuse. They need school re-entry, casework, and caregiver support to stabilize home life.
Third, children in refugee camps such as Dadaab, Kakuma, and Kalobeyei. They adapt to new countries, systems, and languages. Some camps host communities that once fought each other, and children live with that fear. Many have fled physical or sexual violence. They need learning opportunities, psychosocial support, and stronger protection.
Fourth, children affected by the recently passed care reform law. Their residential homes are closing or shifting to kinship and foster care. Moves can be sudden, and paperwork delays are common. Some disclose past abuse and need sensitive follow-up. They need careful casework, safe temporary placements, and strong community services so no child is lost in the transition.
Fifth, children in extreme household poverty who are out of school. They live in informal settlements or remote areas. Many skip meals, care for siblings, or do casual work. Some face abuse at home or at work. They need food support, cash or social protection, and simple pathways back to learning to prevent moving to the streets and exploitation.
What SAPI Kenya is doing now
As the Kenyan SAPI Chapter, we have pilot interventions in Ruiru. We keep support simple, steady, and humane. We serve hot meals to a small group of street-connected children. We provide dignity kits with soap, sanitary pads, and toothbrushes. We also offer basic reader books for select street children who show commitment to attend a designated community library in Juja area as we work on how they can rejoin school. We are confident that these small steps are important stepping stone to long term interventions.