Au Sommet des peuples Rio+20, le MST montre le chemin de la lutte

Aux côtés des organisations paysannes du monde entier, reunies sous l´égide de la Via Campesina, elle a entamé lundi 18 juin une semaine de mobilisations ininterrompues contre les fausses solutions à la crise sociale et climatique proposées par les gouvernement réunis à la Conférence des Nations-Unies sur le développement durable, dite Rio+20.
La première mobilisation s´est tenue le 18 juin aux côtés de la Marche mondiale des femmes, réunissant 4000 personnes au centre de la ville de Rio de janeiro. Elle a continué le jour suivant  par des actions dénonçant l´impunité dont bénéficient les ex-tortionnaires de la dictature militaire qui a tenu le pays sous sa botte de 1964 à 1984. Les militant-e-s du MST sont ensuite allés appuyer la lutte de la communauté de la Vila Autodromo, située dans le quartier–même dans lequel a lieu la Conférence de l´ONU, et menacée d´expulsion.
Lors de la grande manifestation du 20 juin, ledirigeant du MST, João Pedro Stedile, a appelé à l´union des peuples du monde contre les responsables de la crise climatique : les propriétaires des grandes transnationales. Des transnationales au coeur de l´action du MST et de Via Campesina lors de la journée de mobilisation du 22 juin, au cours de laquelle l´utilisation massive de produits agrotoxiques par ces dernières a été dénoncée au coeur-même de l´enceinte du Rio+20.
 
En parallèle, le MST défend au sein de l´espace de débat proposé par le Sommet des peuples ses propositions alternatives pour résoudre la crise socio-environnementale actuelle: une réforme agraire redistribuant les terres ; le développement d´une agriculture familiale basée sur les principes de l´agro-écologie et la souveraineté alimentaire; la création d´emplois par le développement d´agro-industries décentralisées et utilisant les énergies renouvelables; des investissements massifs dans la santé et l´éducation.
 
Guy Zurkinden, cooper-acteur E-CHANGER au Brésil
Rio de Janeiro, 21 juin 2012