Qu’est-ce qui prévaut dans le choix d’une intervention humanitaire en dehors de ses propres frontières, si ce n’est la nécessité d’agir quand les Autres n’ont plus aucune alternative, de défendre des valeurs propre à promouvoir un monde globalisé qui s’inscrive dans la justice sociale, la dignité, le respect de son environnement tant humain que naturel et la paix des peuples. Au delà de l’éventuel aspect prosélytique subsiste l’idée d’un pragmatisme où toute action ait une répercussion sur notre entourage direct et indirect. La globalisation actuelle des médias permet de rendre visible nos interactions avec le monde globalisé, notre incidence sur les Autres et une accélération des échanges entre toutes les Nations et Peuples du monde. Le lien entre tous et toutes? L’évidence que nous sommes forcément liés, ce qui implique qu’au-delà de l’altruisme, la solidarité évoque des relations basées sur une cohabitation dans un univers commun: notre planète.
Croire en une propagation rapide de cette idée, en des changements radicaux de comportements supposent qu’on en finisse avec une dynamique mondiale basée sur la compétitivité poussant quiconque veut maintenir son statut à rentrer dans le jeu de la concurrence, de la performance et de la conquête du marché comme seul et unique moyen de garantir sa situation financière et, par syllogisme, son épanouissement personnel dans une société de consommation. Pas sûr que ces changements de moeurs soient pour demain… Pourtant la félicité est-elle tant liée à notre pouvoir d’achat et donc par déduction à une croissance économique sans fin? Si tel est le cas, nous sommes toutefois confrontés à une limite naturelle: les ressources de notre planète. Libre ensuite à qui veut bien le penser que tout le monde ne peut être logé à la même enseigne et donc que les inégalités sont inévitables.
Au-delà d’un quelconque changement fantasmagorique dans les moeurs de chacun, ou encore de l’idée illusoire que certains se font d’une croissance illimitée, les humanitaires ont un rôle à jouer afin de construire une vraie relation au sein de la solidarité internationale, notamment en accordant leurs actions entre l’urgence et la coopération au développement. Lorsque les équipes confrontant des situations d’urgence s’empressent d’arriver sur le terrain, elles le font souvent avec leur propre plan d’actions sans toutefois concerter systématiquement les acteurs locaux et leur champ d’interventions. Qu’advient-il de la petite coopérative de textile lorsqu’une grosse ONG distribue gratuitement vêtements à qui est sinistré? Comment peut survivre le petit paysan, lorsque la population reçoit gratuitement des aliments de base après une catastrophe naturelle? Finalement la vraie question n’est-elle pas de se demander comment pallier à l’urgence en renforçant les acteurs de la solidarité locale, en priorisant des actions communes avec ceux qui sont investit dans le développement de leur communauté ?
Nul doute que si l’idée peut faire encore du chemin, elle suppose une connaissance du terrain et une capacité d’articulation, voire de coordination des ONG. Certains grands mouvements internationaux ont certes déjà largement tissés leur propres liens internationaux, mais il n’en est pas moins que la majorité des petites associations requièrent des supports d’informations à cette fin. Humanitaire.ws s’efforce depuis quelques années déjà de fournir un annuaire de liens pertinents pour servir cette cause. Outre notre portail humanitaire, une ressource pertinente vous est proposé sur “l’annuaire des Organisations de Développement” – un lien conseillé à tous ceux partagent la vision de cet article qui se veut être un véritable appel à la solidarité dans le domaine de l’humanitaire.
Olivier Grobet
2 adresses pour trouver des ONG locales:
http://www.humanitaire.ws/liens/liensong.php
http://www.devdir.org/fr/index.html
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