AgricultureGaïa, je suis sûr que ton action ferait bien des heureux sur cette planète. Malheureusement, je ne suis pas membre pour un sou de l'association dans laquelle je suis parti et je n'y jouis donc d'aucun pouvoir de décision.
Je ne reporte ici qu'un heureux témoignage, pour ceux qui pensent partir et cherchent des informations.
Tu peux toujours contacter le président de la
JKSDS, tu trouveras son adresse sur le site, sans doute sera-t-il très heureux de ton offre de don et pourra te proposer un partenariat solide, mais là encore, je ne suis nullement habilité à parler au nom de l'association. Je n'y ai été volontaire qu'une fois, le temps d'un chantier...
J'aimerais cependant noter que le problème de l'auto-suffisance alimentaire n'est pas la seule motivation des missions humanitaires. Par exemple, et là j'en reviens au simple témoignage de mon expérience, je suis parti dans un village du centre du Togo qui ne connaissait manifestement pas la faim.
L'agriculture sur place était extrêmement sommaire, les champs n'étaient même pas irrigués. Mais le climat très humide permettait néanmoins à tout le village de se nourrir sainement...
En revanche, ce village dans lequel nous sommes intervenus était terriblement (et est toujours) enclavé.
Pas d'eau, pas d'électricité, 2500 habitants en parfaite autarcie. Une piste mène à un village plus important à 10km de là, mais la majorité des villageois ne s'y sont même jamais rendus. Pour eux qui n'ont pas de moyen de transport, 10km, c'est plus de 2h de marche. Il n'y a aucune raison d'aller au village voisin, quand celui-ci produit les mêmes choses que vous (donc pas de perspectives d'échanges) et n'est pas non plus du même clan.
Ce village vit en total autarcie, avec sa langue, ses rites, sa communauté...
Sans doute n'a-t-il besoin de rien. Il parvient à se nourrir. Vit en paix...
Quand on part en mission humanitaire là-bas, on pourrait être triste de perturber ce microcosme.
Mais si l'on croit que l'homme s'enrichit dans l'ouverture, alors l'action prend tout son sens. Quand ces villageois vont vers l'école et apprennent le français, ils se familiarisent avec les structures non plus de leur petit village, mais de leur petit pays. Et de villageois isolé, ils deviennent citoyens togolais. Doucement, mais sûrement... Et on peut y voir le premier pas vers l'unité et la paix nationale.