Marche de l’espoir 12 octobre 2008

Gwalior: ville de plus d’un million d’habitants dans le Madhya-Pradesh, au centre de l’Inde. Au petit matin dans les quartiers populaires, les hommes se pressent vers les lieux d’embauche de journaliers, espérant gagner quelques roupies (80 à 100 roupies par jour, env. 2 francs suisses, l’équivalent du prix de 3 kg de riz). Les femmes restent traditionnellement à la maison. Dès lors, c’est aux enfants qu’il incombe de participer à la recherche de revenus complémentaires, main-d’œuvre sous-payée dans les petits boulots informels: restaurants, garages, fabriques de beedies, etc.

Depuis 1999, Terre des Hommes Suisse appuie une association locale, Centre for Integrated Development (CID), déjà active depuis plusieurs années dans les quartiers défavorisés. Composée d’un médecin généraliste et d’assistants sociaux, elle développe des stratégies pour lutter contre le travail des enfants. Claude Visinand, collaborateur bénévole sur ce projet, témoigne de sa visite sur le terrain en début d’année: «Notre partenaire accompagne près de 300 enfants. Il y a ceux qui travaillent sur des métiers à tisser verticaux au sein de leur famille, les filles aux côtés des mères. Il y a ceux qui, dès 5h du matin, arpentent les rues pour ramasser les détritus et les revendre une fois triés: carton, plastique, boîtes de conserves vides. Certains fréquentent sporadiquement l’école publique mais nécessitent un appui scolaire en fin de journée. Il y a enfin ceux qui accompagnent leurs parents sur les carrières de pierres, situées à l’extérieur de la ville. A eux les petites tâches au milieu des bennes et de la poussière.»

9 centres d’éducation informelle

CID a mis en place 9 centres d’éducation non formelle où les enfants sont scolarisés jusqu’à l’âge de 12 ans. Ils y acquièrent les notions de base ou suivent des cours de révision, ils participent aussi à des activités récréatives. Un repas de midi leur est offert. Chaque centre possède deux classes où se répartissent une cinquantaine d’enfants, et les enseignants, motivés, s’investissent pour faire progresser leurs élèves. Une passerelle transitoire avant de les réintégrer progressivement au système scolaire officiel gouvernemental… car malgré la mauvaise réputation de l’école publique, le diplôme de fin de scolarité reste indispensable pour prétendre ensuite à un travail régulier.

Des visites médicales régulières permettent également d’assurer la santé de ces enfants. Des liens solides sont noués et entretenus avec les parents. Au début, les familles recevaient une somme d’argent par enfant scolarisé, aujourd’hui confiantes et convaincues, elles les envoient spontanément.

Souad von Allmen

www.marchedelespoir.ch  

Informations pratiques

La Marche aura lieu le dimanche 12 octobre 2008. Le départ officiel sera signifié par le traditionnel lâcher de ballons sur le Quai du Mont-Blanc à 11 heures, mais pensez à vous présenter aux stands de retrait du ballon un peu à l’avance! Les nouvelles inscriptions sont ouvertes sur place dès 9h30, mais pour éviter la queue, inscrivez-vous dès maintenant via le site! Vous pouvez démarrer votre marche de solidarité tout au long de l’après-midi, les kilomètres sont comptabilisés jusqu’à 17h30.

L’ambiance sera festive: animations pour enfants, danses, musique et délices culinaires indiens sont au rendez-vous.

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