Dans 38% des cas parvenant aux Mécanismes de protection, les autorités nationales sont responsable des attaques et des menaces envers les DDH et les journalistes. A plusieurs reprises, les personnes chargées de leur protection ont été également victimes d’actes de violence. Au nombre des défis à surmonter pour ces Mécanismes, on trouve, par exemple, le nombre limité d’employés, la mise en place inadéquate des mesures de protection de même qu’un accès à ces mesures restant difficile pour les personnes qui ne reçoivent pas de soutien de la part d’organisations civiles alors qu’elles continuent à être exposées à un niveau de risque élevé.
Malgré ces lacunes, les Mécanismes de protection montrent que le gouvernement mexicain reconnait la gravité de la situation des DDH et des journalistes dans le pays. Au cours de ces dernières années, les autorités se sont également ouvertes à la discussion avec la société civile, afin d’améliorer la performance des mesures de protection.
C’est notamment en août 2015 que l’Unité de prévention, de suivi et d’analyse – structure attendue depuis longtemps – a été mise en place. Comme première tâche, celle-ci s’est attelée à l’élaboration d’un programme d’actions préventives pour répondre à la grave situation de risque dans laquelle se trouvaient les journalistes de l’Etat de Veracruz. En novembre 2015, les autorités étatiques se sont engagées à mettre en place les actions. Malheureusement, pour l’instant cela n’a pas produit de changement significatif pour les journalistes, toujours victimes d’agressions ou d’assassinat pour deux d’entre eux.