RD Congo : Ce qu’ils ont laissé derrière eux

Où que vous alliez dans l’est de la République démocratique du Congo, vous rencontrez des personnes ayant fui la violence qui peuvent vous raconter ce qu’elles ont laissé derrière elles.

Kavira a accouché la nuit où elle est arrivée dans la petite ville de Biakato-Mines. Je l’ai rencontrée le lendemain matin au centre de santé soutenu par Medair. Son fils dormait tranquillement à ses côtés, ignorant le bruit régnant dans le service de maternité, où près de 100 bébés naissent chaque mois.

Elle et son mari avaient fui les attaques perpétrées dans leur village de Mangiva cinq mois auparavant. « J’étais enceinte de quatre mois quand l’attaque s’est produite », raconte-elle. « J’avais beaucoup de mal à courir… »

La plupart des centres de santé locaux ne sont pas équipés pour accueillir toutes les personnes déplacées qui sont en fuite. C’est pourquoi Medair fournit gratuitement des soins de santé aux familles affectées par la violence en République démocratique du Congo et nous travaillons avec les membres du personnel médical pour améliorer leurs compétences et accroître la qualité des soins.

Le fils nouveau-né de Kavira

Marie

Plus tard ce jour-là, dans une clinique située dans un tout petit village, un groupe de femmes enceintes assises sous un arbre me demandent de me joindre à elles. Marie me raconte le jour où des hommes armés ont attaqué son village, tué ses voisins et incendié sa maison. « J’ai attrapé la plus jeune des mes enfants et je l’ai mise sur mes épaules et j’en ai saisi un autre par la main », confie-t-elle. « J’ai suivi mes deux aînés qui s’étaient mis à courir pour sauver leur vie. »

Par miracle, ils sont tous arrivés sains et saufs dans ce village, où ils habitent désormais chez une famille qui les a accueillis. Marie doit accoucher d’un jour à l’autre. Lorsque le bébé naîtra, c’est Medair qui règlera les frais de l’accouchement, des rendez-vous postnataux et des vaccinations. « Je suis heureuse parce que je n’avais rien en arrivant ici et maintenant Medair va vraiment m’aider et aider mon bébé », ajoute-elle.

Marie a fui avec un bébé dans le ventre et un autre sur son dos.

Valérie a quatre enfants mais elle ne sait pas si son mari est en vie : « Il n’était pas avec nous quand nous avons fui. »

Donatienne est arrivée à Katanga il y a un an avec son fils, qui a depuis disparu. Elle vit chez une famille qui lui a gentiment ouvert les portes de sa maison.

Dans le cadre de mon travail, j’entends sans cesse des histoires de personnes qui ont fui les attaques et qui ne savent pas du tout où se trouve leur famille. Certains de ces récits sont trop horribles pour être racontés mais j’écoute chaque personne qui se confie à moi. Je rencontre tant de personnes courageuses mais épuisées qui dépendent chaque jour de la prière et de la générosité des autres. Parfois, la meilleure chose à faire est de s’asseoir et de les écouter.

Grâce à vos dons généreux, Medair fournit gratuitement des soins de santé à des milliers de personnes déplacées comme Kavira, Marie, Valérie et Donatienne. Vos prières leur donnent du baume au cœur et je constate par moi-même à quel point votre soutien sauve des vies. MERCI !

Le travail de Medair en RD Congo est rendu possible grâce au soutien de la Commission européenne, de la Fondation Medicor (LI), de la Direction suisse pour le développement et la coordination, de la Chaîne du Bonheur, du Fonds des Nations Unies pour la population, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, de l’Agence des États-Unis pour le développement international, ainsi que grâce à la générosité de nos donateurs privés.

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