Le cinéma qui agit sur la marche du monde, voilà un art que le FIFDH met à l’honneur. Chaque année, la dignité humaine et les droits universels trouvent leur expression la plus noble à travers la vision personnelle de chaque réalisateur. Du 1 au 10 mars 2013 à Genève, fidèle à lui-même, le septième art est là pour bouleverser l’ordre des choses.
JURY DOCUMENTAIRE DE CREATION 2013
L’artiste chinois Ai Weiwei poursuit son action militante pour les droits humains en acceptant d’être membre du jury cette année. Il ne sera pas autorisé à se rendre à Genève mais visionnera les films à distance depuis Pékin où il vit aujourd’hui. Ai Weiwei est une figure majeure de la dissidence chinoise depuis 2008, lorsqu’il critiqua la dimension politique des Jeux Olympiques puis signa avec de nombreux intellectuels la Charte 08. Il a fait le choix courageux d’utiliser l’art et la création pour contester le régime chinois et les importantes violations des droits de l’homme qu’il commet en toute impunité.
Ai Weiwei
SYRIE
La souffrance du peuple syrien sera un fil rouge du FIFDH cette année. Carla Del Ponte, ex-procureur du Tribunal Pénal International pour le Rwanda et actuelle membre de la commission d’enquête des Nations-Unies sur la Syrie, s’exprimera le 7 mars lors d’une soirée thématique consacrée à la Syrie aux cotés de l’actrice et dissidente Syrienne Fadwa Suleiman. Cette dernière sera également membre du jury. La projection du film de Roula Ladqani et Salma Aldairy Morning fears, Night Chants sera un autre temps fort du festival pour évoquer la situation dramatique dans laquelle se trouve la Syrie depuis près de deux ans.
DOCUMENTAIRES DE CREATION
Une dizaine de documentaires de création en compétition seront présentés cette année. Ils couvriront un large éventail de violations des droits humains sur les cinq continents. Parmi ces documentaires de grande qualité, le FIFDH se félicite de pouvoir présenter le film exceptionnel de Joshua Oppenheimer, The Act of Killing, évoquant l’extrême violence des escadrons de la mort indonésiens dont les ex-membres racontent sans vergogne leurs exactions à l’encontre de paysans, travailleurs ou communistes. Ce film remarquable dénonce un culte de la violence absurde, inhumain, et d’une cruelle banalité plus de 40 ans après les faits. À noter également un témoignage exceptionnel de Shin Dong Hyuk, survivant de l’horreur concentrationnaire en Corée du Nord dans le film Camp 14, document éblouissant du réalisateur allemand Marc Wiese.
UNE SELECTION DE FICTIONS TRES COMPETITIVE
Des fictions d’une grande qualité seront à l’honneur cette année. Le Repenti de Merzak Allouache, sélectionné pour la Quinzaine des réalisateurs à Cannes l’an dernier, figure notamment dans la sélection. Le festival propose aussi La Belle Endormie du grand réalisateur transalpin Marco Bellochio, dans lequel on peut admirer Isabelle Huppert et Maya Sansa. Ce film d’une qualité artistique indéniable soulève également des problèmes de fond de nos sociétés que sont la fin de vie, l’euthanasie, la dignité des malades et les choix difficiles auxquels des millions de familles sont confrontés.
Plus d’infos
Aller au contenu
Le Réseau Solidaire de l'aide d'Urgence, de la Paix, des Droits Humains et de la Coopération au Développement