Reporters sans frontières accueille avec satisfaction la remise en liberté, le 26 septembre 2005, par la cour d’appel de N’Djamena, de Sy Koumbo Singa Gali, Michaël Didama, Garondé Djarma et Samory Ngaradoumbé. Un représentant de Reporters sans frontières était présent à l’audience et a accueilli les quatre prévenus à leur sortie de la maison d’arrêt.
Le verdict prononcé en première instance à l’encontre de Michaël Didama, directeur de publication de l’hebdomadaire privé Le Temps, a été partiellement confirmé, avec des circonstances atténuantes. Le journaliste a été condamné à une peine d’un mois et demi d’emprisonnement, soit la durée qu’il a déjà passée en détention. Il a donc été relâché après l’audience.
Samory Ngaradoumbé et Garondé Djarma avaient été condamnés, le 18 juillet 2005, à respectivement trois mois et trois ans de prison ferme, pour « diffamation » et « incitation à la haine tribale », suite à des articles critiquant le président Idriss Déby.
Michaël Didama, du Temps, avait été condamné le 8 août à six mois de prison ferme pour
«diffamation », « publication d’informations mensongères » et « incitation à la haine tribale », suite à un reportage sur la rébellion tchadienne dans l’est du pays.
Enfin, la directrice de L’Observateur, Sy Koumbo Singa Gali avait été condamnée, le 15 août, à un an de prison ferme pour « incitation à la haine tribale », après avoir publié une interview de Garondé Djarma, dans laquelle il qualifiait son arrestation de « machination des Djandjawid ». Cet entretien avait valu au journaliste indépendant une peine d’un an de prison supplémentaire.