Yémen : sur le front, notre combat pour l’eau potable

Plus de 10 000 morts, des dizaines de millions de personnes ayant besoin d’aide humanitaire, 16 millions qui n’ont pas accès à l’eau potable… Le bilan de la guerre au Yémen est dramatique et les populations, premières victimes des conséquences du conflit, ne peuvent survivre par elles-mêmes.

Pour soulager tant que faire se peut, ces familles, ces femmes, ces enfants, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL qui a ouvert sa mission à l’été 2017, poursuit chaque jour son travail de terrain au plus près de la ligne de front en fournissant de l’eau potable, des abris, en réhabilitant des points d’eau. Thomas Leclerc, réfèrent eau hygiène et assainissement de retour du Yémen s’est confié sur sa mission.

“Les besoins sont assez inimaginables. On est sur la plus grosse crise humanitaire au monde selon les différentes instances internationales.
Les populations qui vivaient déjà dans des conditions compliquées, structurellement, avec un manque d’accès à l’eau, une pauvreté généralisée…
Le pays est maintenant dans sa quatrième année de guerre donc désormais les populations n’ont plus du tout accès à l’eau. Elles sont obligées de mettre leur dernières ressources pour accéder au minimum vital.
Donc notre but est de venir alléger les souffrances au plus près de la ligne de front là où les populations sont le plus affectées par le conflit.

On a ouvert dans le pays fin 2017 pour aller au plus près des populations enclavées. On est sur une zone très rurale coupée en deux par la ligne de front. Notre but est d’arriver à y accéder. Malgré les conditions logistiques très compliquées, on arrive à aller sur le terrain et trouver avec les populations des solutions pour rétablir un accès à l’eau, rétablir aussi un accès aux soins dans les centres de santé et distribuer aux plus vulnérables de l’argent tout simplement
On est sur des modalités très simples, on ne cherche pas à faire du compliqué. On cherche à atteindre des zones où les autres ne peuvent peut-être pas aller. C’est vraiment cela notre approche. Depuis qu’on a ouvert, le contexte a énormément évolué. On est sur une crise très mouvante. Désormais on remonte sur la côte ouest du Yémen pour atteindre la ligne de front qui est elle-même mobile et accéder aux populations nouvellement libérées, accéder aux populations qui se déplacent en raison des conflits, et faire du basique “life-saving” comme on peut l’appeler avec de la distribution d’eau, de la construction de latrines… et rester sur une capacité de réponse rapide et flexible”

 

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