Sept à huit mille personnes ont ouvert mardi après-midi le Forum social mondial de Montréal par une grande marche au cœur de la métropole canadienne. Dans une chaleur moite toute… brésilienne, le premier FSM tenu dans un pays occidental a symboliquement placé en tête de cortège une délégation amérindienne – rappelant ainsi que l’île de Montréal fut longtemps un espace de dialogue intertribal.
Soulignant leurs traditions d’accueil ancestrales, les représentants indigènes ont saisi l’occasion pour dénoncer l’absence forcée de nombreux militants altermondialistes originaires de pays du Sud, empêchés de rejoindre le Canada faute de visa. En divers tronçons, des altermondialistes de carton, sans visage mais pas sans nom, manifestaient cette présence fantomatique mais bien réelle.
Le cortège s’est dissout en début de soirée dans le Quartier des spectacles du downtownmontréalais, laissant place à la musique et aux discours. Le témoignage émouvant et déterminé des filles de Berta Caceres, une militante écologiste indigène du Honduras assassinée l’an dernier, restera l’un des moments forts de la soirée. Mercredi débutent les ateliers autogérés et les grandes conférences.
Benito Perez, Le Courrier
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