Le Conseil civil des organisations populaires et indigènes du Honduras dénonce le coup d’Etat en Honduras

Conseil civil des organisations populaires et indigènes du Honduras COPINH
 
Face au coup d’Etat inacceptable en Honduras
 
« Nous ne nous tairons pas, ni ne laisserons nous humilier ! »
 
A l’intention  de la communauté nationale et internationale 
   
  Le COPINH condamne le lâche et vil coup d’Etat contre le Président de la République Manuel Zelaya Rosales, dénonce le fascisme et le terrorisme des forces armées, ainsi que le Congrès national dirigé par Roberto Michellety Bain, les secteurs des médias du pouvoir d’extrême droite et les autres institutions qui servent les intérêts impérialistes, ainsi que les oligarques qui ont enlevé dans la matinée le Président du Honduras et l’a conduit par voie aérienne hors du pays, ceci avant le début de la consultation populaire dans laquelle la population s’est impliquée. Malgré la répression et les poursuites encourues, malgré la campagne de peur, même devant les canons des fusils à la frontière,
il y a pratiquement un état de siège dans la capitale et le reste du pays. Il y a encore une coupure de courant générale alors que les protagonistes du coup d’Etat disposent d’une liste de dirigeants qu’ils souhaitent capturer. Les société civile hondurienne fait preuve d’une grande combativité et résiste en face du palais présidentiel tout en étant entourée par des chars et survolée par des hélicoptères. Malgré ces conditions, les manifestants ont installé des urnes de votes et exerce leur droit à la démocratie comme si cela était une forme de rébellion. Le peuple continue en se mobilisant ; le mouvement croît.
 
Notre organisation fait appel à sa base et a commencé à marcher avec des représentants du peuple vers Lencas et Tegucigalpa. 
   
  A toutes et tous, nous disons que le peuple hondurien manifeste son désaveu face à ce coup d’Etat et démultiplie les activités de protestation dans les communautés et les municipalités. Des ponts, des routes sont sous contrôle de la société civile. La résistance s’organise face au palais présidentiel .
   
Depuis la terre de Lempira, de Morazán et Visitation Padilla, nous appelons le peuple du Honduras à défendre ses droits et la démocratie directe. Aux fascistes, nous disons que nous nous ne tairons pas. Leurs actes et leur lâcheté seront renversés et punis durement.
  
Nous déclarons que nous ne reconnaissons pas tous les «remplaçants» politiques actuels, et lutterons pour notre peuple, notre droit à un PAYS AYANT UN RÊVE : la justice, la dignité, l’équité, la liberté et la vie. 

   
 Avec la force ancestrale de Iselaca et Lempira s’élèvent nos voix clamant pour la vie 
la justice, la liberté, la dignité et la paix. 

   Honduras, 28 juin 2009.

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