« Afin d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, notamment en matière de réduction de la pauvreté, il faut nous garantir des emplois décents et sûrs, ainsi qu’une protection sociale », a déclaré Thiruvalluvar Yovel, président de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI).
Dans le cadre de la campagne internationale que mène la JOCI en faveur d’une protection sociale, une délégation de jeunes travailleurs membres du mouvement s’est rendue à Genève pour présenter ses revendications à la Conférence Internationale du Travail (CIT) lors de la réunion de la Commission de promotion de l’emploi rural pour réduire la pauvreté.
« Il faut permettre l’autonomisation des travailleurs dans les communautés rurales au moyen de politiques qui leur assurent des revenus stables ; pas seulement pour répondre à leurs besoins mais pour reconnaître leur précieuse contribution à la société », a ajouté M. Yovel.
Ces revendications de la JOCI font suite au lancement, il y a un mois, d’un rapport intitulé « La protection sociale, notre droit », basé sur les conclusions d’une enquête menée sur la réalité des travailleurs de l’économie informelle et la protection sociale. « Les conclusions tirées par le mouvement révèlent la nature précaire de l’emploi pour les jeunes où qu’ils se trouvent, mais tout particulièrement pour les pauvres des zones rurales qui dépendent d’un emploi agricole saisonnier et précaire ou qui travaillent à domicile. Ces travailleurs ne sont absolument pas protégés par les lois sociales, les inspections du travail ou les programmes de protection sociale. »
La JOCI est présente dans plus de 48 pays, opérant dans plus de 2 000 petits groupes de base en vue de promouvoir le changement social au moyen de la formation par l’action. Avec l’aide d’organisations partenaires, les représentants du mouvement continueront à faire du lobbying pour un changement au niveau local afin de faire en sorte que la campagne se poursuive avant, pendant et après le Conseil mondial de la JOCI qui aura lieu dans le Tamil Nadu, en Inde, en septembre-octobre 2008.
« Nous ne savons pas quand nous aurons du travail. Nous devons attendre que les propriétaires terriens fassent appel à nous et ce n’est jamais certain », explique Mardiyono, un jeune travailleur rural indonésien.
Dans le cadre de sa campagne menant au Conseil mondial, la JOCI demande au public de se rendre sur son site web http://www.jociycw.net/ pour signer sa pétition en faveur d’« Une protection sociale pour toutes et tous ». Le mouvement espère obtenir le soutien de ses organisations partenaires et d’autres mouvements sociaux pour mettre l’accent sur le besoin de changements dans les politiques mises en place afin de garantir un emploi juste et sûr pour toutes et tous ainsi qu’une protection sociale contre les effets négatifs du travail informel, du chômage et de l’emploi temporaire.