Existe-t-il une place pour les jeunes au sein de la coopération internationale ?

Depuis la mise en ligne du portail internet www.humanitaire.ws, une certaine tranche du public- jeune-  fréquentant ses pages ne cesse de se poser des questions concernant les possibilités d’engagement qui existent au sein de l’humanitaire et de la coopération au développement. Le Centre d‘information, de conseil et de formation Professions de la coopération internationale suisse (CINFO) a édité un dossier s’adressant aux jeunes Helvètes désireux de débuter dans la coopération internationale. Relativement complet, il en vaut le détour.

« Beaucoup d‘organisations de la coopération internationale(CI) emploient du personnel qualifié suisse ou étranger pour accomplir leurs tâches. Elles posent aux candidats des exigences très élevées dont les principales consistent à avoir achevé leur formation professionnelle, exercé plusieurs années leur métier et avoir de très bonnes connaissances des langues. On peut donc se demander en fin de compte s‘il est réellement possible pour des jeunes de travailler dans la CI. », peut-on lire dans le dossier (téléchargeable ci-dessous).

Les ONGs du Sud étant de mieux en mieux formées, les critères d’engagement au sein de la coopération internationale ne cesse d’évoluer vers des exigences de plus en plus pointues, gages de compétences et de professionnalisme. Dans ce cadre, il s’agit encore de ne pas confondre aide d’urgence, coopération au développement et tourisme solidaire, même s’il existe de nombreux liens entre ces domaines professionnels.

Vous êtes beaucoup à vouloir vous impliquer dans la CI, même pour un mois. Loin de moi l’idée de vouloir dénigrer une telle expérience. Preuve en est : le forum d’humanitaire.ws fourmille de petites annonces de chantiers laissées au bon usage des internautes. Seulement si votre séjour d’un mois vous sensibilise aux problématiques rencontrées sur le terrain, il ne constitue souvent qu’un premier pas en direction de nouvelles démarches plus ancrées dans la réalité de la coopération internationale. Pour s’intégrer dans un projet et travailler de consort avec les locaux, il s’agit d’être prêt à consacrer plusieurs années de sa vie à la mise en application d’un projet.

Enfin un voyage en tant que « touriste solidaire » devrait tout de même supposer une préparation tant logistique que mentale. Croire que l’on va arriver sur un chantier pour aider constitue probablement la première erreur à ne pas commettre car les locaux vous considèrent souvent comme leurs hôtes. Vous accueillir et vous intégrer dans une réalité sociale problématique- certes- ne signifie pas arriver en conquistador altruiste, prêt à chambouler la misère du monde. Un mois de chantier dans un pays sous-développé reste toutefois un excellent moyen de partager une expérience interculturelle, riche en échanges.

Olivier Grobet

Télécharger le dossier CINFO: coopération internationale, Jeunesse-sensibilisation, action

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