Petit à petit l’oiseau fait son nid, l’oeuvre de Paripe à tout l’air d’avoir repris sont envol…
Décembre 2008, après 10 mois de chantier, l’oeuvre entame sa 5ème étape sur les 8, on commence à imaginer comment les maisons seront quand elles seront finies. Beaucoup d’entre elles ont déjà un toit et du crépit. Cette fin d’année semble se terminer pleine d’entrain et d’espoir pour la suite…
Mettre les mains à la pâte
Lors du dernier Bulletin Pourquoi pas ToiT, nous vous avions fait part du manque considérable de participation des familles bénéficiaires du projet de Paripe. Face à cette situation critique, l’équipe de gestion ainsi que l’équipe social soutenue par les mutirantes les plus présents et engagés pour construire leur quartier, ont convié tous les titulaires du projet à participer à une assemblée extraordinaire afin de résoudre ce problème de participation. Le 27 septembre, plus de 190 familles sur 236 se sont réunis au centre communautaire et ont décidé de prendre « le taureau par les cornes ». Après une présentation de la situation critique quant au taux réel de participation (48% des familles avaient fait moins de 50 heures en 8 mois de chantier, 29 % avait assumé moins de 200 heures, sachant que la contrepartie des familles est d’assumer un minimum de 64 heures mensuel), l’assemblée a opté pour une invitation aux personnes à s’impliquer davantage pour sauver le projet, plutôt que d’exclure immédiatement plus de la moitié des familles. Une dernière chance a donc été offerte aux personnes avec un déficit considérable d’heures. Ces derniers ont eu jusqu’à fin octobre pour ce présenter auprès de l’équipe sociale et Ana de l’équipe de gestion afin de trouver le moyen d’assumer et de rattraper leurs heures de travail sur l’œuvre.
Opter pour inclure plutôt que d’exclure
L’accent a été donné pour améliorer cette situation, durant ces deux derniers mois, un défilé de personne s’est assis dans le bureau de l’équipe de gestion en face de leur total d’heures, Anna, Suzan et Claire ont tenté de leur donner un maximum de possibilité pour les aider à assumer. Les options sont variées: travailler tous les jours avec une tâche spécifique quand la personne a terminé, elle peut s’en aller et elle gagne une journée de travail; surveiller le terrain la nuit compte double; recruter des amis, la famille pour prêter main forte et remplacer le titulaire qui ne peut pas s’investir provisoirement; payer les heures en retard en aliment pour assurer un repas aux ouvriers et aux mutirantes sur le terrain ou encore en argent pour qu’un employé assume le travail à la place du titulaire. Il existe même la possibilité de venir une journée avec 15 autres personnes, par exemple, pour renforcer le travail à la chaîne, les heures sont multipliées par le nombre de participants.
La décision prise par l’assemblée a tout l’air d’avoir été un choix positif. En effet, si l’on compare le mois de novembre au mois de septembre, on constate une augmentation de plus de 4000 heures. Pas moins de 96 personnes sont venues à notre rencontre pour trouver un accord afin de sortir de leur déficit d’heures. 83 familles sont entrées dans un processus constructifs et tentent d’assumer du mieux qu’elles peuvent leur responsabilité auprès de leurs futurs voisins. Cela représente 33% des titulaires. Dans cette part, 52 familles ont réussi à sortir de la situation à grand risque, moins de 50 heures. Cette mise en route a donné un nouveau souffle à l’œuvre et a permis d’avancer beaucoup tant sur le chantier que dans les relations humaines. Les liens se renforcent, la vingtaine de mutirantes présent dès le départ se sent nettement plus soutenu et petit à petit la confiance se rétablit. Les mutirantes fraîchement engagés semblent pour beaucoup réaliser qu’il y a aussi du bon à s’investir ainsi pour construire son futur lieu de vie. Il reste toutefois une soixantaine de famille, qui malgré la possibilité de trouver des solutions, sont restées dans le même quota insuffisant d’heures avec ou sans accord fait avec l’équipe social. Pour la plupart d’entre eux, l’assemblée des mutirantes a décidé de les remplacer par des futures familles en nécessité et prêtent à s’engager pour la réalisation du quartier.
Une touche de vert dans ce monde de brique
Moins préoccupées par les avancées de l’œuvre et à la participation de chacun, les familles commencent à se projeter dans le futur. D’autres moments tout aussi important que la construction des maisons se sont vécus tout au long des ces deux derniers mois. Outre le soutien de l’équipe de gestion et l’accompagnement personnel des familles, l’équipe sociale a d’autres objectifs, comme par exemple la sensibilisation sur l’environnement. Les mois de novembre et décembre ont été spécialement consacré à la cause verte. Nous avons, pour l’occasion, invité Green Peace pour une présentation sur le thème du réchauffement climatique et les répercutions de près ou de loin que subit la planète et de ce fait, l’homme. Les participants ont pu aborder leurs doutes, et aussi réfléchir sur comment ils peuvent agir au quotidien.
Après la réflexion, place au concret. Une des premières actions a été de planter toutes sortes de graines dans des bouteilles en plastique et d’attendre qu’elles arrivent à maturation pour les mettre en terre. Pendant ce temps, les familles ont labouré, retourné et nourri un bout du terrain bien ombragé, idéal pour le bien être de ces petites pouces semées afin de créer un petit jardin communautaire. La communauté a aussi profité des savoirs en matière de Permaculture (définition de la permaculture : http://www.ipeterras.org/apermacultura_fr.htm) d’une des futures habitantes, Sueli, pour trouver le terrain adéquat et le type de graines qui correspond à cette région.
Autre petite action durant la préparation de Noël, plusieurs femmes ont fabriqué un arbre de Noël fait de bouteilles en Pet. Petites chose, mais qui symbolise beaucoup aujourd’hui quand on voit la tournure de cette fête et le nombre de déchets qu’elle produit au brésil comme ailleurs…
A noter encore, lors de cette fête, l’inauguration de la radio communautaire a apporté beaucoup d’émotions et de bonheur : un joli cadeau de Noël offert par le Centre de Coopération Suédois avec qui l’UNIÃO est en partenariat depuis quatre ans. A ce sujet, le il subventionne également la construction d’une boulangerie communautaire sur le chantier de Paripe. L’idée est de donner l’occasion aux familles avec une situation financière peu stable de faire partie d’une coopérative afin de maintenir un salaire minimum pour rembourser le crédit durant ces 20 prochaines années. L’équipe sociale avec l’UNIÃO se chargeront d’appuyer la communauté à la réalisation de cette coopérative de futurs boulangers solidaires.
Ces activités ne sont que le début, nous espérons avoir les moyens de continuer à renforcer la vie collective de ce quartier.
Paripe conclut cette fin d’année sur un ton plus positif. Les protagonistes commencent à cueillir les fruits du travail fourni jusqu’à aujourd’hui. Les futurs habitants sont un peu plus encouragés pour démarrer la nouvelle année. Il faut dire que le fait aussi de voir les premières maisons presque abouties aide beaucoup la communauté à réaliser que d’ici peu ils investiront ce lieu pour s’y installer et enfin s’y reposer.
Estrada Velha do Aeroporto : une course contre la montre s’est engagée avant le final de l’année 2008
En pleine finalisation du projet avec la Caixa Econômica Federal (organe responsable du financement octroyé par le gouvernement fédéral), avant le grand saut de la construction, la commission de gestion d’Estrada Velha do Aeroporto n’a de cesse que de se mettre au goût du jour d’une bureaucratie brésilienne redondante. Les dates butoirs entraînent une pression montante sur l’ensemble de l’équipe qui s’évertue à organiser le début de ce mutirão. A titre d’exemple,l’incorporation du terrain a dû être faite dans l’empressement avant la mi-décembre, sinon le propriétaire aurait été en droit de renoncer à la vente du terrain, un fait préoccupant sachant qu’il y est réfractaire depuis plus d’une année.
Tout a été fait dans ce sens. Le 29 décembre, dernier délai, Sr. Dionisio aura bel et bien sur son compte en banque la coquette somme de 2 millions de reais (environ 1’300’000.-CHF) pour l’achat de 72 000 m2 sur l’ancienne route de l’aéroport de Salvador. De quoi couvrir le projet légalement s’il devait y avoir un dernier rebondissement juridique à propos de la vente du terrain.
Toutefois les prévisions du mois d’août ne se sont pas avérées exactes. L’œuvre ne commencera pas avant le mois de janvier. La commission de gestion n’a toutefois pas perdu son temps et a entamé la formation des futurs habitants à propos de l’autogestion, de l’UNIÃO et du mutirão. Nous avons aussi pu profiter de ce retard pour recenser les familles bénéficiaires et les inclure dans une recherche de données socio-économiques qui permettra d’analyser efficacement le profil des personnes qui ont admises dans le programme du Crédit Solidaire d’Estrada Velha do Aeroporto. Au bout du compte, une source d’information sur les bénéficiaires, des statistiques sur les revenus, le genre, le nombre d’enfants, le type de scolarisation, la profession, etc. L’utilité de ces données ? Se donner les moyens de mettre en place une bonne organisation, de recruter les personnes dont l’œuvre aura besoin à l’avenir et qui sont des professionnels dans des domaines utiles comme la sécurité par exemple, ou encore de pouvoir évaluer l’intérêt et estimer déjà le taux de participation des futurs bénéficiaires quant au travail de mutirão, à un éventuel verger collectif, une crèche, une cuisine communautaire et une pisciculture. Les réponses étant dans l’ensemble plutôt enthousiasmantes, l’équipe de gestion et Olivier ont d’ores et déjà formulé une demande de financement auprès du programme Ecomudança (trad. : changement eco) de la Banque Itaú (La plus grosse banque de l’Amérique Latine). Environ 1’700’000 reais ont été demandés pour pouvoir financer 312 kits d’utilisation de panneaux solaires, soit 1 kit pour chaque famille, et un biosystème recueillant l’eau usagée des 312 maisons afin de la traiter grâce à des biodigesteurs, biofiltres, de s’en servir pour l’irrigation des plantations et une pisciculture d’eau douce. A partir de cette méthode participative, nous espérons pouvoir encourager les démarches allant dans le sens du coopérativisme, promouvant l’emploi, un revenu digne pour tou/s/tes et des initiatives novatrices dans le cadre des projets de construction de maisons d’intérêt social.
Après avoir été approuvé par le programme Ecomudança dans une première phase, le projet est actuellement passé au crible de l’institut EKOS BRASIL. Selon toute vraisemblance, si nous parvenons à la phase finale de ce concours et obtenons la manne nécessaire à son financement, le projet d’Estrada Velha pourrait devenir au Brésil le premier projet de quartier d’intérêt social à intégrer un concept environnemental, voire de développement durable, de cette envergure grâce notamment à l’appui de l’ONG OIA, autre partenaire d’E-Changer Brésil.
Au-delà de ces perspectives, il est à relever que chaque dimanche, lors des assemblées des futurs habitants, l’ambiance est au beau fixe malgré plus de cinq ans d’attente et d’expectatives en dents de scie. Chaque décision est pesée et débattue par le collectif des futurs habitants. Le participatif mis en place suscite l’intérêt des bénéficiaires et la mobilisation de ces derniers est jusqu’à présent bonne. Puis souvent, les familles n’hésitent pas à se rendre sur le terrain en compagnie de leurs enfants, parents et amis profitant de l’aubaine pour se promener sur le domaine, de s’imaginer dans leur maison et de disposer des fruits que les nombreux arbres du lieu leur offrent déjà.
Dias Melhores dans l’attente de jours meilleurs
Après 2 ans de négociation, de travail en commun avec les différents interlocuteurs du Gouvernement, le projet de « Développement intégré dans les zones nécessiteuses » de Dias Melhores de la SEDUR (Secrétariat du Développement Urbain) peine à débuter malgré les promesses de tous les intervenants. Au mois de novembre, pourtant, le contrat du projet technique en tant qu’Opérateur Social a été signé par l’UNIÃO Bahia en présence de personnalités politiques du Gouvernement de la Bahia, de la coalition Cities Alliances, de la fondation italienne AVSI et de la Banque Mondiale. « C’est un fait à relever car cela montre l’importance que les différents protagonistes donnent à ce projet. Nous y croyons. C’est un moment historique car c’est la première fois que des organisations de la société civile brésilienne sont contractées par des instances du gouvernement », avait relevé Alfonso Florence, grand ponte de la SEDUR.
L’idée ne fait apparemment pas que des adeptes. La perspective de « coopter » les mouvements sociaux au sein du Gouvernement ne plait pas forcément. Pour certains, les mouvements sociaux doivent rester indépendants. Une idée du reste partagée par la société civile qui avait au préalable inclus dans le terme de référence du projet que l’autonomie des mouvements consistait l’un des pré requis indispensable pour envisager la signature de l’actuel contrat. Les dernières résistances internes au sein de la SEDUR laissent pourtant transparaître des divergences qui dans les faits retardent le début de travail sur le terrain. Cette situation s’est traduite juste avant la signature du contrat par une restructuration de l’organigramme du projet. Les Opérateurs Sociaux travailleront de consort avec la CONDER (Compagnie de Développement Urbain) et ne seront pas directement liés à la SEDUR, organe qui définit les lignes stratégiques et la planification du développement urbain de la Bahia. Deni et Olivier en ont été quitte à rappeler que l’objectif principal du projet consiste justement en une cogestion politique, en un accord concret liant la population et ses dirigeants. (Extrait du terme de référence : “Objectif principal de l’Opérateur Social : Contribuer, en coparticipation avec les communautés et les instances du développement intégré des communautés dans les zones prises en charge par le projet.”) Par conséquent, si les Opérateurs sociaux n’ont plus accès aux instances de décisions, le projet pourrait rester obsolète. Nous avons reçu en retour une réaffirmation de la volonté politique de conserver cette optique de travail. Il s’agit plutôt de réajustements afin de respecter l’organe exécutif du développement urbain de la Bahia, la CONDER.
Du côté de l’UNIÃO, Deni et Olivier ont eu le loisir de peaufiner le chronogramme d’activités, de choisir l’équipe d’éducateurs qui vont tenir les formations thématiques relatives au projet et de préparer le recrutement des futurs mobilisateurs sociaux de Pau da Lima. Nous sommes prêts, fin prêts…En janvier, ce projet devrait commencer. Mais comme dirait le proverbe : « Qui trop se hâte reste en chemin. »
La communication dégage de bonnes ondes
Il est parfois bon de prendre le temps de revoir ce qui avait été décidé et planifié à l’origine. Plus de deux ans après l’atelier de communication participatif qui avait défini les lignes directrices du travail à mettre en œuvre au sein de l’UNIÃO Bahia, le bilan semble plus que positif. Communiqués de presse, mobilisations publiques, formation à propos de l’UMP-BA, l’autogestion et le mutirão, banque de photos, site internet, flyer, journal informatif, publipostage, radio communautaire, tableau de planification interne sont autant de moyens dont l’UNIÃO disposent aujourd’hui pour communiquer.
Au-delà des supports, un collectif s’est formé afin de prendre en charge les différentes tâches, même s’il faut bien avouer que le travail bénévole et militant impose de soi des limites dans l’exécution des fonctions de chacun. Parmi les personnes clés, Everaldo est devenu depuis plus d’un an le coordinateur de communication de l’UNIÃO Bahia. Habitant un quartier proche de Paripe, il avait monté un petit carnet de bord bien documenté lors d’un voyage d’échange d’expériences avec l’UNIÃO de Goiânia. Fondateur de la radio communautaire Unidos para crescer (Unis pour grandir) de Periperi, il a petit à petit pris ses marques au sein de l’équipe de communication.
Dernière conquête en date, la radio communautaire du projet du Crédit Solidaire de Paripe témoigne de son dévouement et de ses compétences. Malgré les obstacles et les découragements répétés, Everaldo et Olivier ont réussi à rédiger un projet qui a su plaire au Centre de Coopération Suédois qui a accepté de financer cette première expérience de radio pour l’UNIÃO. Au bout du compte, un petit bâtiment du centre communautaire de l’œuvre a accueilli tout le matériel et s’est transformé en studio radiophonique. Une salle de rédaction et un local divisé entre le programmateur et les deux potentiels locuteurs font actuellement office de projet pilote. La radio est actuellement diffusée grâce à des lignes modulées – comprenez par là que de petits haut-parleurs se trouvent sur le terrain de l’œuvre et permettent à tout un chacun d’écouter les voix de la communauté. Une antenne FM d’une portée de moins d’un kilomètre pourrait être mis en place dans les semaines à venir pour atteindre toutes les communautés aux alentours.
Après une matinée de formation sur le fonctionnement de la radio, les futurs habitants intéressés à participer ont eu le loisir de définir leur grille de programmation. Ci-dessous, les grandes lignes de leur choix.
Diffusion de(s) :
1. Projets sociaux pour l’ensemble du conseil de la communauté
2. Programmes éducatifs parlant de santé, du racisme (ou conscience noire), de l’environnement, de renforcement scolaire, des problématiques transport et du genre.
3. L’Histoire du quartier
4. Nouvelles de la communauté et du quartier
5. Culture locale avec un agenda culturel
6. Programme interactif avec la communauté
7. Programmation musicale respectant tous les goûts musicaux
8. Invités
9. Nouvelles de l’UNIÃO Bahia et de la politique pour le logement populaire
A moyen terme, nous envisageons de créer une radio qui sera, elle, pleinement destinée à l’UNIÃO Bahia. En effet, la base des sans-toits ayant peu accès à internet ou aux journaux, la radio semble être le moyen le plus adéquat pour atteindre les classes défavorisées dont une frange est encore pratiquement analphabète. Dès lors, nous faisons face aujourd’hui à un nouveau défi : obtenir du Ministère de la Communication les autorisations afin de diffuser cette radio sur les ondes FM. Un exercice périlleux lorsque l’on sait combien les médias brésiliens sont une chasse gardée par une minorité de privilégiés. Du reste le manque de démocratisation de ces médias engendre clairement un nivellement vers le bas de l’information. Rares sont les chaînes de TV ou radios qui sont proches des préoccupations des classes populaires, et quand une émission s’en rapproche, elle tombe malheureusement dans le sensationnalisme. Actions, feux, flammes, courses poursuites, trafiquants, polices, armes, morts…sens aigu de la tragédie pour finir dans un bain de larmes et un sentiment d’injustice. De quoi grillager sa fenêtre.
Retour au bilan de la communication de l’UNIÃO. Quatre points semblent devoir être encore améliorés. Dans la mesure où notre partenaire est en train de croître de façon significative, il semble primordial que la coordination désigne de manière plus officielle une personne pour qu’elle se transforme un véritable articulateur du mouvement, capable de centraliser encore un peu plus l’informations, d’accompagner de près les activités, voire de porter une attention particulière aux problèmes d’organisation afin qu’ils puissent être résolus en interne et de forme participative, de manière à ce que l’opinion de chacun soit pris en compte.
Deux objectifs sous-jacents en ressortent. Afin que toutes les activités trouvent une assise plus confortable, une planification portant sur au minimum 6 mois pourrait être faite de façon plus systématique. Puis les décisions stratégiques de la coordination ainsi que la répartition des tâches et des responsabilités pourrait encore être mieux communiquée au sein de l’équipe opérative (noyau de personnes payées pour accomplir les tâches quotidiennes au sein du siège). En effet, l’équipe du terrain ressent toujours une sorte de hiatus entre ses activités et celles de la coordination. Un manque facilement expliqué par le fait que les membres de la coordination sont forcément des personnes volontaires qui ont donc peu de moyens et de temps pour accompagner de près toutes les activités dont ils prennent la responsabilité.
Ce même constat s’applique à l’équipe de la communication. Par exemple, de plus de quatorze rédacteurs s’étant engagés à écrire des articles, seuls quatre se montrent réguliers. A titre d’exemple, toutes les personnes intéressées qui ont intégré la commission de gestion de Paripe n’ont plus une minute à eux. Ils reviendront probablement à leurs prérogatives de communication seulement à la fin de la construction du quartier. A noter encore, la radio communautaire, elle, leur permettra assurément de reprendre de plus belle leurs velléités communicatrices.
Un dernier point est à envisager. S’il est nécessaire de développer une radio FM, il n’est probablement pas à négliger les médias traditionnels déjà en place. Dans ce sens, un rapprochement avec certains journalistes de journaux tels que l’Atarde, le Correio ou la Tribuna da Bahia pourrait donner un nouveau souffle sur la divulgation des projets de l’UNIÃO auprès du grand public.
Tiago, Claire et Olivier
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