Histoires de vacances responsables

HISTOIRES DE VACANCES RESPONSABLES
 
« Août 2056. Europia. La famille Durable vient de rentrer de ses cinquièmes vacances cette année. En effet depuis l’énorme hausse du prix du pétrole au début des années 2000 et les conséquences du réchauffement climatique, le visage du tourisme a énormément évolué.  Mais qu’est-ce qui a changé depuis l’ère de nos grands parents ?
 
Les vacances ‘slows, équitables et responsables étant qualifiées d‘alternatives’, aujourd’hui elles sont la norme. Les départs se font en train, le moyen le plus répandu pour se déplacer. La voiture est devenue ringarde, bien qu’il y a toujours quelques nostalgiques invétérés qui continuent à l’utiliser. Les conditions climatiques et la recherche d’un plus grand équilibre entre vie de famille et travail ont poussé les gens et les entreprises à accorder plus de repos, soit par plusieurs petites vacances ou par un congé prolongé de 6 mois ou une année. Petites vacances ‘slows’et responsables permettent d’apprécier les environs pas trop lointains, de privilégier les balades dans la nature, à pieds, avec le vélo ou en canoë, de savourer les spécialités locales préparées avec les habitants du coin. Les soirées se passent autour du feu, à l’écoute d’histoires d’antan, à discuter et rire…
 
L’écotourisme est le seul tourisme qui a persisté. Nos grands-parents ‘jeté’ à Madagascar, aux Caraïbes ou dans les îles qui s’appelaient Maldives – qui d’ailleurs n’existent même plus – pour des prix dérisoires. Le prix du pétrole était autour des 25-30 dollars le baril, quand aujourd’hui nous le payons 400 dollars. Les touristes débarquaient, prenaient possession des lieux, consommaient plus de ressources que localement disponibles et ne se souciaient ni de l’environnement, ni des gens qui habitaient ou travaillaient dans ces lieux visités. J’ai même entendu que sur l’île de Majorque l’eau en été était transportée par bateau depuis l’Espagne! Dans les bars les touristes buvaient des bières qui venaient de l’Angleterre par avion et ils mangeaient des fruits qui venaient de l’autre côté de la planète!
 
Hotelplan et Kuoni, nos grandes compagnies de voyages suisses, ne proposent que des voyages responsables. Pour les ringards je vais expliquer ce que cela signifie : Voyage responsable consiste évaluer notre impact sur l’environnement, les populations et l’économie locales et agir pour en faire un impact le plus positif possible. Chaque voyage et chaque déplacement des employés de ces agences de voyages sont carbone neutre, c’est-à-dire que pour chaque quantité de Co2 émis les agences financent en contrepartie des projets environnementaux. Les tours opérateurs sont en constant dialogue avec les acteurs locaux et une partie de leurs bénéfices est dévolue à des projets de développement durable dans les régions en question.
 
Aujourd’hui les grands voyages au-delà des continents se font rares. Une fois tous les 10-15 ans par avion ou plus souvent par bateau, par train ou même à pied. Nous nous sommes rendus compte que notre impact sur la Terre – et nous en avons UNE SEULE, DE TERRE – est très important et qu’il faut la préserver. »
 
Retournons en 2006 : Quelles sont les questions autour de l’industrie du tourisme responsable ?
 
Selon les statistiques, le nombre de touristes dans le monde devrait atteindre en 2020 1,06 milliards. Ce n’est pas difficile de comprendre pourquoi chacun de nous et l’industrie du tourisme avons besoin de considérer comment préserver la beauté naturelle et culturelle de notre Terre afin que les générations futures puissent en jouir aussi.
Les agences de voyages et les hôtels qui ont une approche de tourisme responsable ont généralement un code de conduite qui traite de l’impact environnemental, social et culturel de leurs activités. Si ils n’ont pas un tel code de conduite, vous pouvez leur poser les questions suivantes :

        Faites-vous des bilans environnementaux et sociaux de vos activités?
        Faites-vous un mapping de vos plus importantes parties prenantes (stakeholders) et gardez-vous un dialogue constant avec elles ?
         Avez-vous des projets environnementaux qui compensent les émissions de Co2 produites par les voyages ?
        Travaillez-vous avec des employés locaux que vous payez correctement en respectant les lois locales et auxquels vous offrez des formations continues ?
        Limitez-vous le nombre de personnes dans les groupes pour minimiser l’impact social et environnemental ?
        Avez-vous des projets de développement durable dans les régions de vos voyages ? Quel pourcentage de vos bénéfices est dévoué à ces projets ?
      Avez-vous une politique d’approvisionnement équitable et durable ?
       Quelles informations offrez-vous à vos clients sur les voyages responsables ?

Quelques liens de sites et indications de nouveaux guides pour vous inspirer pour vos prochaines vacances :

§         Les guides : Le nouveau guide de Lonely Planet « Code Green – experiences of a lifetime » 100 voyages responsables. Pour le moment seulement en anglais.
 
§         Sur www.tourismconcern.org., le nouveau guide. « The ethical travel guide » aussi en anglais.
 
§         Voyages volontariat : Cross-Cultural Solutions — www.crossculturalsolutions.org/, Global Volunteers — www.globalvolunteers.org/ The Sierra Club — http://www.sierraclub.org/
 
§         Agences de voyages : www.responsibletravel.com , www.atalante.fr, www.slowtrav.com/, www.sustainabletravelinternational.org, www.visiondumonde.org
 
§         Association voyage responsable en Suisse :  www.akte.ch
 
§         Sur ce site : la rubrique tourisme solidaire par www.tourismforhelp.org
 
« La societé ne pourra être changée sans que l’homme change. C’est l’homme – nous et les autres – qui a créé, de génération en génération, ces sociétés. » Krishanmurti.
 
Commentaires et autres histoires à : Nicole Voillat : voillat@wanadoo.fr
 

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