Plus de 40 personnes seraient mortes et près de 1,5 million de personnes ont été touchées par les inondations dans le Nord de l’Inde.
Les pluies diluviennes des dernières semaines ont fait déborder la rivière Kosi qui s’est déversée dans les districts de Supaul, d’Araria et de Madhepura après l’effondrement d’une des rives de Kosi. Dès les premiers jours, habitations, cultures et infrastructures ont été balayées par de forts courants, et le niveau d’eau doit encore augmenter à Supaul, selon les autorités locales. L’accès aux victimes est donc encore très difficile, alors que le manque de bateaux motorisés limite déjà les opérations de secours.
Les conséquences de cette catastrophe sont d’autant plus graves, que les inondations ont touché une zone qui n’était plus considérée comme à risque depuis près de 50 ans et qui était donc dépourvue de plans de gestion des catastrophes naturelles ou de tout autre mécanisme de coordination qui auraient pu contribuer à mitiger l’impact des inondations. A l’heure actuelle, l’ampleur des destructions et le bilan humains restent encore incertains.
Presqu’une semaine s’est écoulée et l’urgence demeure : la nourriture commence à manquer dans les zonesinondées et les populations déplacées s’entassent dans des camps de fortune le long des routes ou en hauteur, ainsi que dans les camps mis en place par les autorités, sans accès à l’eau potable et à des installations sanitaires de base.
ACTED, déjà présente à Madhubani dans le Bihar, dans le cadre d’un programme de soutien aux communautés affectées par les inondations de 2007, suit l’évolution de la situation humanitaire avec attention et prépare une intervention d’urgence destinée à subvenir aux besoins élémentaires (nourriture, accès à l’eau potable et à des infrastructures sanitaires, abris, etc.) des populations déplacées ou encore présentes dans les zones inondées.
Craignant une catastrophe humanitaire de grande ampleur, les équipes d’ACTED travaillent afin de fournir une première aide d’urgence dès que possible dans une région qui demeure coupée du reste du pays et qui compte peu d’organisations opérationnelles sur le terrain.