Dans la nuit du lundi 28 à mardi 29 mars 2005, un tremblement de terre d’une magnitude de 8,7 sur l’échelle de Richter a créé un vent de panique sur toute l’Asie du Sud. Ce séisme dont l’épicentre se trouve au large de Sumatra a rappelé aux populations asiatiques les épisodes tragiques du 26 décembre. Heureusement, ce tremblement de terre n’a pas généré de nouveau tsunami.
L’alerte au raz-de-marée a été, cette fois-ci, déclenchée suffisamment tôt pour que les populations locales aient le temps de se réfugier sur les hauteurs des terres. Un réel risque de tsunami existait selon les principales agences géologiques. La panique a perduré jusqu’au petit matin, notamment à la suite d’une réplique d’une magnitude de 5,7.
Si cette nouvelle catastrophe naturelle semble n’être en rien comparable à celle de décembre 2004, il n’en demeure pas moins l’un des séismes les plus violents de ce siècle. L’Indonésie représente le pays le plus touché, notamment sur l’île de Nias. Selon Budi Atmaji Adiputro, porte-parole de l’agence indonésienne de coordination des catastrophes naturelles, à ce jour, plus de 300 cadavres ont déjà été retrouvés et le bilan devrait encore s’alourdir au fur et à mesure que les secours déblaient les décombres. Aujourd’hui, les officiels indonésiens évoquent, quant à eux, un bilan définitif de victimes qui se situe entre 1000 et 2000 personnes.
Si le nombre de morts reste moindre en comparaison du tsunami de décembre, ce nouveau tremblement de terre généré par la même faille sismique que le précédent ravive le traumatisme vécu par les populations locales. Un cauchemar s’est emparé d’esprits en convalescence. Alors que de nombreux spécialistes s’attelaient à dissocier ce souvenir de l’ordre du quotidien, un nouveau vent de panique a rappelé à chacun que la faille de Sunda génère actuellement une activité sismique hors du commun.
La Suisse, par l’entremise du DFAE (département des affaires étrangères), se tient prête à intervenir dans les plus brefs délais. De plus, la cellule de crise de la DDC est d’ores et déjà en train d’établir une évaluation relative aux besoins éventuels des zones sinistrées. Une aide internationale est évoquée sur place, notamment sous la férule du Japon et de l’Australie.
Olivier Grobet