L’idée de la Marche de l’espoir est simple: les enfants d’ici, sensibilisés par les dures réalités de vie des enfants issus de milieux précaires dans les pays du Sud, s’engagent à parcourir des kilomètres, sponsorisés par des parrains et marraines. Et chaque pas rapporte! En 2009, plus de 52 000 kilomètres avaient été parcourus par 4937 marcheurs – en grande majorité des enfants – permettant de récolter près de 476 000 francs pour nos actions de soutien aux enfants de l’Afrique, en particulier au Sénégal. Bel exploit!
Sécurité alimentaire, le fil rouge de cette année
En cette année spéciale 50e anniversaire de TdH, les bénéfices seront attribués à l’ensemble des projets soutenus par Terre des Hommes Suisse, et notamment ceux visant à assurer la sécurité alimentaire des familles défavorisées. L’accent sera mis sur l’importance du respect de notre terre et la préservation des ressources naturelles.
On meurt encore de faim…!
Aujourd’hui, plus d’un milliard des 6,8 milliards d’habitants de notre terre souffrent de faim ou de malnutrition chronique, soit 150 million de plus qu’en 2008, et près de la moitié sont des enfants. Le problème de la faim ne s’explique pas par le manque de nourriture. En effet, selon la FAO1, la terre pourrait nourrir 12 milliards de personnes! Mais cette nourriture est inaccessible à une partie importante de la population mondiale, principalement dans les pays du Sud, faute d’un revenu suffisant et d’une agriculture adaptée aux réalités locales.
Les enfants, premières victimes
Dans le monde, plus de 200 millions d’enfants de moins de 5 ans, en majorité des filles, souffrent de faim et de malnutrition, avec de graves conséquences sur leur développement physique et intellectuel, notamment une forte diminution de leur résistance aux maladies. Paradoxalement, 70% des victimes de sous-alimentation sont des petits paysans et leur familles, souvent sans accès aux moyens de productions et de commercialisation (semences, crédits, infrastructure de base, etc.). Les grandes entreprises privées les dépossèdent de leur lopins de terre pour développer des monocultures industrielles pour l’exportation et la production d’agrocarburants (maïs, soja, canne à sucre, cacao, etc.). Ainsi, les meilleures terres sont accaparées à cet effet, au détriment des cultures vivrières. Sans avenir, les familles paysannes quittent leur village et gagnent les quartiers précaires des centres urbains, où elles se retrouvent exploitées dans des grandes plantations, sans possibilités de produire leur propre nourriture.
L’avenir pour nourrir la planète: les petites exploitations paysannes
En avril 2008, suite à 4 années d’études, 400 chercheurs et experts d’horizons divers ont publié un « Rapport sur l’économie mondiale », cofinancé par plusieurs organisations internationales (FAO, Banque Mondiale, etc.). Le constat est clair: une agriculture durable doit être fondée sur les petites exploitations familiales aux multiples fonctions. Pour ces experts, « il est essentiel qu’à l’avenir l’augmentation de la production agricole préserve l’environnement et favorise la cohésion sociale, l’égalité des sexes, l’amélioration de la santé et le respect des savoirs traditionnels ». Une conclusion qui va à l’encontre de l’agriculture industrielle productiviste et d’une économie mondiale libéralisée, prônées depuis des décennies par ces mêmes institutions internationales…
Que fait Terre des Hommes Suisse dans ce sens?
Terre des Hommes Suisse cherche à sensibiliser le public au Nord, en particulier les jeunes, et soutient des projets au Sud qui renforcent la sécurité alimentaire de populations rurales.
Pour exemple, un projet de développement durable en Inde (Jharkhand et Bengale occidental). L’association RDA (Rural Développement Association), partenaire de TdH Suisse, assure la promotion du statut des femmes dans des communautés rurales du Nord de l’Inde et améliore les conditions de vie de la population. Le projet comprend 17 villages et concerne près de 3000 personnes. La création des groupes d’entraide permettent l’octroi de petits crédits. Chaque semaine, les femmes versent environ 10 roupies (0,25 CHF) sur un compte personnel, cette épargne permet d’obtenir des prêts à taux modeste pour démarrer une activité génératrice de revenus, culture ou élevage.
L’amélioration des conditions de vie passe également par une meilleure gestion des ressources, en particulier de l’eau, mais aussi par l’amélioration des techniques agricoles, d’élevage et de pisciculture. Diversifier l’alimentation, améliorer les rendements et accroître les revenus tout en préservant l’environnement, tels sont les défis de ces femmes.
Rendez-vous à la Marche de l’espoir 2010
Informations pratiques:
Date: dimanche 10 octobre 2010
Lieu: Quai du Mont-Blanc – Genève
Départ: 11 heures – départ symbolique avec lâcher de ballons, mais la Marche peut être initiée tout au long de l’après-midi
Déroulement: l’ambiance sera festive – animations pour enfants et délices culinaires du monde.
Clôture: les kilomètres sont comptabilisés jusqu’à 17h30.
Inscriptions:
si possible à l’avance sur le site internet www.marchedelespoir.ch
les nouvelles inscriptions sont encore acceptées sur place dès 9h30
Nager pour aider
Durant le même week-end, Terre des Hommes Suisse et Carouge Natation unissent leurs efforts pour la 9e fois, au bénéfice des mêmes familles et enfants défavorisés.
Nager pour aider aura lieu le samedi 9 octobre 2010 de 9h à 19h à la piscine des Vernets.
www.nagerpouraider.ch / www.marchedelespoir.ch
1Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture