Une aide d’urgence est en cours suite à la découverte de jeunes enfants souffrant de malnutrition aiguë dans la région d’Akobo au Sud-Soudan.
Sud-Soudan – Une récente étude dans le comté Est d’Akobo a relevé des taux de malnutrition trois fois plus élevés que le minimum toléré dans une situation d’urgence.
« Notre équipe a été surprise par la situation qu’elle a découvert, dit Jeri Westad, directeur national de Medair, l’initiateur de cette étude en collaboration avec Save the Children in Southern Sudan C’est dans cette région que situation est la plus catastrophique que nous ayons vu au Sud-Soudan ».
L’étude, réalisée fin février, s’est portée sur les enfants âgés de cinq ans et moins, et a constaté que 45,7 % d’entre eux souffraient de malnutrition aiguë globale et 15,5 % de malnutrition aiguë sévère[1]. En plus des taux de malnutrition déplorables, l’étude a également montré que les enfants étaient en très mauvaise santé générale.
« Sans notre intervention, beaucoup de ces enfants vont mourir » dit Mme Westad.
Une aide alimentaire et nutritionnelle se fait désespérément attendre à Akobo, qui souffre également de manque de pluie, d’insécurité et de cinq ans de récoltes insuffisantes.
C’est pourquoi Medair et SCISS mettent immédiatement en place un programme alimentaire thérapeutique pour offrir un soutien nutritionnel d’urgence et des soins médicaux à entre 800 et 1 000 enfants qui souffrent de malnutrition aiguë dans le comté Est d’Akobo.
En même temps, le Programme alimentaire mondial (PAM) et SCISS distribueront des rations alimentaires supplémentaires aux familles dans le besoin, et International Medical Corps
« Nous entrons tout juste dans la saison de famine, il faut donc s’attendre à ce que le niveau de malnutrition se dégrade dans les mois à venir », confie Kate Foster, directrice du développement du programme de l’organisation SCISS.
Depuis un an, Akobo a été le théâtre de violents conflits tribaux. Medair suivra donc de près la situation sécuritaire tout au long son intervention d’urgence.
« Les besoins sont tellement grands que nous devons prendre des actions immédiates en faveur de ces enfants, explique Mme Westad. Il n’est pas encore trop tard pour intervenir et sauver la vie de nombreux enfants ».
[1] Résultats obtenus en calculant le rapport poids/taille et en le comparant aux normes de croissance 2006 fournies par l’OMS.