Syngenta devrait cultiver son éthique

La multinationale Syngenta fait pression sur le gouvernement de l’Etat du Paraná au Brésil afin d’expulser par la force les agriculteurs et agricultrices qui résident dans le campement “Terra Livre”.
 
Cela fait maintenant plus d’un an que 120 familles occupent ce terrain en protestation du crime environnemental commis par Syngenta. En effet, la multinationale suisse cultivait illégalement du soja et du mais transgénique dans des zones protégées du parc national d’Iguazú. Les paysans et paysannes exigent que cette initiative illégale de Syngenta soit sujette à une amende de 1 million de reais (environ 550 000.-CHF) imposée par le IBAMA (Instituto Brasileiro do Meio Ambiente e dos Recursos Naturais Renováveis). En novembre 2006, le gouvernement de l’Etat de Paraná a de fait désaproprié la zone expérimentale destinée initialement à des recherches en agroécologies.

Jusqu’à présent, Syngenta s’est refusé à payer l’amende qu’elle doit à la fiscalisation brésilienne. Au contraire, elle a entrepris de faire recours auprès de la justice. Le décret de désappropriation a de ce fait été suspendu. Parallèlement, Syngenta incite le gouvernement de l’Etat du Paraná à expulser, à nouveau par la force, les paysans habitant cette terre.

Aujourd’hui, l’occupation du terrain nommé “Terra livre” développe plusieurs serres communautaires,  produit du riz, des patates, du manioc, du lait et des poules fermières, ce qui permet aux familles de répondre à leurs besoins quotidiens.
Plus de 300 organisations du monde entier ont donné leur appui à cette occupation afin qu’elle perdure.  
 
Plus d’infos: http://movimientos.org/

Communiqué transmis par le PACS – Marcos Arruda
Traduction GO

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